Lalla Foufa Bourquia
C’est avec tristesse et émotion que nous avons appris le décès, dimanche dernier à Casablanca, de Mme Foufa Bourquia, née Merzouq et veuve de feu Abdeslem Bourquia, l’un des fondateurs et dirigeants des Parti Communiste Marocain, Parti de la Libération et du Socialisme et Parti du Progrès et du Socialisme.
La défunte Foufa Bourquia, que Dieu l’accueille en son vaste paradis, n’était pas seulement l’épouse du grand patriote, progressiste et révolutionnaire que fut Si Abdeslem, paix à son âme.
Elle-même fut une militante, une femme totalement impliquée dans les luttes et les actions des partis auxquels son époux consacra sa vie et ses forces.
Avec courage, conviction, détermination, elle fut de toutes les épreuves traversées par son digne époux, des emprisonnements sous la période coloniale, à la clandestinité avant et après l’indépendance, des geôles du Protectorat aux caves de Derb Moulay Chérif, des cellules de « Ghbila » à Casablanca à celles d’El Alou à Rabat.
La défunte Foufa était une femme de combat et de conviction, qui n’a jamais eu peur des pressions et intimidations policières, des menaces ou des mauvais traitements de ceux qui cherchaient à lui soutirer informations et renseignements sur les activités de feu Si Abdeslem.
Plus avant dans sa vie, quand le PPS fut en mesure d’agir au grand jour et que la part incomparable du militantisme de son époux fut reconnue et appréciée de tous, elle demeura dans la discrétion, à ses côtés, en épouse aimante, fidèle, attentionnée. C’est cette grande dame que nous pleurons aujourd’hui et sur la mémoire de laquelle nous nous inclinons avec respect.
En cette douloureuse circonstance, La Nouvelle Tribune présente ses condoléances émues et sincères à ses enfants, Farida, Aziz et Khalid, à sa famille, ainsi qu’aux militants du PPS qui l’ont accompagnée jusqu’à sa dernière demeure.
A Dieu nous sommes, à Lui nous retournons.