Un salarié de Kaspersky marche derrière une façade vitrée au siège de la société, à Moscou, le 17 octobre 2016 © AFP KIRILL KUDRYAVTSEV
La société de sécurité informatique russe Kaspersky Lab a annoncé lundi qu’elle allait proposer à des experts neutres d’analyser son célèbre antivirus, afin d’écarter les accusations d’espionnage au profit du Kremlin.
« Kaspersky Lab incitera la communauté de la cybersécurité dans sa globalité et d’autres parties prenantes à valider et vérifier la fiabilité de ses solutions, de ses processus internes et de ses opérations commerciales », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« Dans le cadre de cette initiative, la société a l’intention de fournir à un tiers de confiance, et sous condition, l’accès au code source de ses logiciels –y compris les mises à jour des logiciels et des règles de détection des menaces– à des fins d’examen et d’évaluation indépendants », a-t-elle expliqué.
Soupçonnant la société russe de travailler main dans la main avec le Kremlin, la Sécurité intérieure américaine a ordonné en septembre à tous les fonctionnaires fédéraux de désinstaller tous les antivirus de Kaspersky Lab, qui équipent 400 millions d’ordinateurs dans le monde.
« La cybersécurité n’a pas de frontières, mais les tentatives d’établissement de frontières nationales dans le cyberespace sont contreproductives et doivent être stoppées. Nous devons rétablir la confiance dans les relations entre les entreprises, les gouvernements et les citoyens », a relevé Eugene Kaspersky, cité dans le communiqué du groupe qu’il dirige.
« C’est pourquoi nous lançons cette initiative de transparence mondiale: nous sommes totalement ouverts et nous n’avons rien à cacher », a-t-il souligné.
Jurant une fois de plus que ses produits ne sont pas équipées de « portes dérobées » (backdoors) qui laisseraient fuiter des informations vers Moscou, Kaspersky Lab a aussi annoncé lundi l’ouverture entre 2018 et 2020 de trois « centres de transparence » où experts, gouvernements et clients auront accès aux résultats de ces audits et pourront discuter de leurs éventuelles préoccupations.
LNT Avec Afp