Le Maroc a appelé, mercredi à Genève, à renforcer le dialogue social, en vue de relever les défis de la numérisation et des nouveaux modes économiques.
À l’occasion de la conférence ministérielle du Mouvement des pays non alignés, qui se tient en marge de la 111e session de la Conférence internationale du Travail, le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Youness Sekkouri, a souligné le plein soutien du Royaume aux conclusions de la réunion du groupe, notamment en ce qui concerne « le rôle que doit jouer le dialogue social en tant qu’espace pour aborder les nouveaux défis résultant de la numérisation, de l’intelligence artificielle et des nouveaux modes économiques ».
Le groupe doit disposer de cadres de travail clairs dans le domaine de l’emploi et de l’intégration sociale, a estimé M. Sekkouri, tout en insistant sur la nécessité de soutenir les efforts de l’Organisation internationale du Travail (OIT), afin de fournir un emploi décent aux jeunes, aux femmes et aux groupes vulnérables qui ont souffert des conséquences de la crise du Covid-19.
Le Maroc aspire à ce que les objectifs de développement des Nations Unies prennent leur ampleur dans le cadre d’une action collective, a-t-il ajouté, appelant à renforcer les critères de justice géographique au sein de l’Organisation et à réaliser un meilleur équilibre dans la contribution des pays des différents continents.
Par ailleurs, il a mis en lumière l’expérience marocaine dans l’établissement d’un dialogue social qui a abouti à un accord historique l’année dernière avec les syndicats les plus représentatifs et les représentants des employeurs, réalisant ainsi une avancée qualitative dans le domaine social, malgré les répercussions des conditions économiques difficiles et des crises géopolitiques.
Le Royaume a mis en place plusieurs stratégies sectorielles visant à fournir un travail décent via une forte dynamique d’investissement, dans le cadre des chantiers menés sous la conduite du Roi Mohammed VI, a expliqué M. Sekkouri.
S’agissant du volet de la justice sociale, le ministre a plaidé, au nom du Maroc, en faveur d’un système résilient de protection sociale, soulignant que le Royaume s’efforce de fournir une couverture sociale à tous ses citoyens.
L’année dernière, plus de 11 millions de personnes ont rejoint la liste des bénéficiaires de ce système, a-t-il détaillé, faisant part de la disposition du Maroc à partager son expérience dans le domaine de l’établissement du dialogue social, de la généralisation de la protection sociale et de la médiation sur le marché du travail, ainsi que de la mise en œuvre des réformes essentielles, notamment celle de la formation professionnelle.
Les travaux de la 111ème session de la Conférence internationale du Travail, qui se poursuivent jusqu’au 16 juin, ont débuté lundi avec la participation d’une importante délégation marocaine. Il s’agit de l’organe délibérant et décisionnel suprême de l’OIT.
Les délégués des travailleurs, des employeurs et des gouvernements des 187 États membres de l’organisation abordent un large éventail de questions, notamment une transition »juste » vers des économies durables et inclusives, des apprentissages de qualité et la protection des travailleurs.
LNT avec MAP