Après l’adoption des textes de loi régissant les Organismes de Placement Collectif Immobilier, Colliers International Maroc, société de conseil intégrée sur l’ensemble de la chaine de valeur de l’immobilier, adossée au groupe Colliers International, a organisé une conférence-débat autour du thème des OPCI.
En effet, le Maroc a mis en place un cadre législatif permettant la création d’OPCI, dans le but de booster le développement du secteur financier et de diversifier les placements dans le capital investissement. Ainsi, le projet de loi 70-14, présenté en 2014 et adopté en 2016, définit les modalités de création, gestion et fonctionnement des OPCI.
Cet événement a été l’occasion d’évoquer les dispositions de la Loi de Finances 2017, qui vient compléter le dispositif légal de la loi 70-14 en fournissant le cadre fiscal de l’exploitation des OPCI. Elle prévoit une fiscalité allégée pour ces organismes, avec notamment une exonération permanente d’impôts sur les bénéfices provenant de la location d’immeubles à usage professionnel.
«Cette loi s’est inspirée des meilleures pratiques au niveau international. L’objectif de cette instrument novateur est d’instaurer un cadre favorable à l’investissement collectif dans l’immobilier notamment l’immobilier professionnel», a déclaré Mohamed Boussaid, Ministre de l’Economie et des Finances, ajoutant que « les OPCI offrent plusieurs avantages en terme de souplesse d’accès au différents marchés immobilier et de mutualisation des risques… Ils sont de véritables instruments qui permettent d’épargner tout en contribuant à l’économie du pays».
Pour sa part, Chakib Guessous, Directeur Général de Colliers International Maroc, a souligné que le lancement de cet instrument constitue une opportunité susceptible d’offrir à notre environnement une alternative de placement financier mais également un levier pour dynamiser l’écosystème immobilier.
Khalid Nasr, Président du Directoire de BMCE Capital, a expliqué que ce produit vient compléter une gamme d’actifs au Maroc. Il a aussi soulevé le fait que les OPCI n’étaient pas seulement un outil de développement de patrimoine mais aussi une valeur refuge, l’immobilier étant privilégié par les Marocains.
La rencontre était aussi l’occasion de faire le benchmark de l’expérience française avec les OPCI. En 2008, le total des actifs bruts sous gestion des OPCI en France s’élevait à 6 milliards d’euros. En l’espace de 8 ans, le total a atteint près de 62 milliards d’euros, soit une multiplication par 10, explique Nicolas Mérindol, Vice-Président de Colliers International France, en charge du conseil à l’investissement. Le développent des OPCI en France a confirmé leur utilité dans le paysage de la gestion collective et la reconnaissance de l’immobilier comme classe d’actif à part entière.
A travers la création d’OPCI, les autorités de tutelle marocaine ont en vue de contribuer à la fois à diversifier le portefeuille des investisseurs et à dynamiser l’investissement immobilier. Ainsi, les épargnants pourraient accéder à l’immobilier d’entreprise, difficilement accessible pour les investisseurs particuliers, encouragés par la mise à leur disposition d’options d’investissement fiables et transparentes.