Affaire du Sahara marocain : 2025, l’année du grand basculement
Sans aucun doute, l’année 2025 restera marquée dans les annales de l’affaire du Sahara marocain. En effet, cette nuit du 31 octobre désormais décrété fête nationale au nom de ‘‘Aid Al Wahda’’, est une date à graver dans la mémoire collective du peuple marocain. Le vote onusien de la Résolution 2797 en faveur de l’initiative marocaine du Plan d’Autonomie marque ainsi l’achèvement d’un processus d’une cinquantaine d’année.
Après plusieurs années d’efforts soutenus, la proposition marocaine d’autonomie sous souveraineté nationale s’est affirmée plus clairement comme le cadre de référence du processus onusien, tandis que le réseau de soutiens au plan marocain a continué de s’élargir. La résolution de l’ONU réaffirme la nécessité d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable, rompant avec les approches qui ont longtemps freiné le processus. Pour Rabat, ce texte constitue une reconnaissance supplémentaire du sérieux et de la crédibilité de l’initiative présentée en 2007, désormais considérée par de nombreux partenaires comme la base la plus pertinente pour parvenir à un compromis définitif.
Dans la continuité de cette évolution, la diplomatie marocaine a poursuivi en 2025 son travail de consolidation et d’élargissement du cercle des États soutenant ouvertement l’initiative d’autonomie. Plusieurs pays ont exprimé de nouvelles positions favorables à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, tandis que l’ouverture ou le renforcement de représentations diplomatiques étrangères à Laâyoune et à Dakhla s’est poursuivi. Ces développements traduisent une reconnaissance de facto de la marocanité du Sahara et témoignent de la confiance croissante des partenaires internationaux dans la stabilité institutionnelle et le potentiel économique de ces territoires.
Sur le plan interne, cette dynamique internationale a renforcé le consensus national autour du dossier du Sahara. Les autorités marocaines ont intensifié les initiatives visant à consolider l’ancrage institutionnel et socio-économique des provinces du Sud, à travers des programmes d’investissements publics, le développement des infrastructures, la promotion de la formation et la création d’emplois. L’objectif affiché est de faire du Sahara un véritable pôle de croissance, capable de s’inscrire durablement dans la stratégie nationale de développement et de jouer un rôle de trait d’union entre le Maroc, l’Afrique de l’Ouest et l’espace atlantique.
Les acquis de 2025 s’inscrivent également dans une approche marocaine renouvelée qui articule étroitement la question du Sahara avec des enjeux géostratégiques plus larges, tels que la sécurité régionale, la lutte contre les menaces transfrontalières et le développement de corridors économiques sud-sud. Le Royaume s’emploie à présenter son initiative d’autonomie non seulement comme une réponse politique à un différend territorial, mais aussi comme un projet de stabilité et de prospérité régionale, en phase avec les aspirations des populations locales et les attentes de ses partenaires internationaux.
Les analystes estiment que la Résolution 2797 est en mesure de constituer un tournant dans la dynamique de traitement du dossier au niveau des Nations Unies. L’alignement croissant de la communauté internationale autour de la proposition marocaine réduit les marges de manœuvre d’Alger, de plus en plus relégué au second plan sur la scène diplomatique.
L’option ‘‘indépendantiste’’ du Polisario n’est plus sur la table, ne tient plus et ne convainc personne, y compris ses quelques parrains régionaux qui ont fini apparemment par comprendre qu’il est grand temps d’envisager une sortie plus au moins honorable…
HZ
