Depuis le 6 mars, le Maroc a été arrosé par des précipitations significatives, une bénédiction après sept années consécutives de sécheresse. Ces pluies généralisées ont eu des répercussions notables sur les ressources hydriques et le secteur agricole du pays.
Impact sur les barrages hydroélectriques
Les récentes précipitations ont contribué à une augmentation notable des réserves d’eau dans les barrages du Royaume. Entre le 12 et le 14 mars 2025, le taux moyen de remplissage est passé de 30,4% à 32,3%, soit une augmentation de 1,9% en seulement deux jours.Le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, l’un des principaux fournisseurs d’eau potable pour la capitale et ses environs, a reçu plus de 13,2 millions de mètres cubes d’eau, portant son taux de remplissage à 51,8%.
Malgré cette amélioration, le taux de remplissage des barrages reste en deçà des niveaux optimaux, reflétant la persistance des effets de la sécheresse prolongée. La gestion efficace de ces ressources est cruciale pour assurer un approvisionnement stable en eau et en électricité.
Les précipitations enregistrées depuis le 6 mars ont considérablement contribué aux réserves en eau du pays. Par exemple, le bassin d’Oum Errbia a bénéficié de 84,5 millions de mètres cubes d’apports hydriques après ces pluies.Bien que ces chiffres soient encourageants, une analyse plus approfondie est nécessaire pour déterminer la proportion exacte de ces précipitations par rapport à la moyenne annuelle, car cela varie selon les régions et les années.
Impact sur les cultures agricoles
Les pluies de mars ont eu un effet bénéfique sur diverses cultures au Maroc. Elles ont favorisé la croissance des cultures de printemps telles que le maïs, les lentilles et les haricots, en améliorant la levée des semis et l’enracinement.De plus, les cultures légumières de printemps ont bénéficié d’une augmentation de la biomasse et d’une réduction temporaire des coûts d’irrigation, ce qui pourrait stabiliser les prix des légumes sur les marchés locaux.
Concernant les arbres fruitiers, ces précipitations ont amélioré l’état hydrique des plantes, ce qui est essentiel pour un débourrement réussi et une bonne fructification. Cela laisse présager une saison estivale favorable pour les fruits, avec des rendements potentiellement accrus.
Inondations et problèmes connexes
Cependant, l’intensité des précipitations a également entraîné des inondations dans certaines régions, notamment à Rabat et Salé, perturbant la circulation et endommageant des infrastructures. Ces événements mettent en lumière la nécessité d’améliorer les infrastructures de drainage et de renforcer les mesures de prévention pour faire face aux aléas climatiques.
En conclusion, les récentes précipitations ont apporté un répit bienvenu pour l’agriculture marocaine et les réserves d’eau, mais elles soulignent également l’importance d’une gestion proactive des ressources hydriques et des infrastructures pour assurer une résilience face aux conditions climatiques variables.