Source : MAP
Le fameux ‘‘Cease Fire Now’’, cet appel et cri de cœur de tous les humanistes du monde face à une absence de retenue inimaginable de l’attaque et des crimes ignobles commis par l’armée israélienne contre les civiles de la Bande de Gaza, a été fort omniprésent lors des travaux de la 16ème édition du Forum MEDays.
En effet, à Tanger et en marge des travaux de cette édition, les participants à une session plénière sous le thème « Moyen-Orient: quelle paix dans le chaos ? », les différents participants de différents horizons nationaux, africains et internationaux, ont été unanimes sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza et la nécessité de protéger les droits humains dans les territoires palestiniens.
Avec un ton acerbe, souvent mêlé à un sentiment de grande désolation, les hôtes de cette édition de MEDays ont tenu surtout à interpelle la conscience mondiale et exiger une intervention décisive et immédiate pour l’instauration d’un cessez-le feu concret, global et durable et d’œuvrer pour l’accélération de l’acheminement des aides humanitaires nécessaires. Par la même occasion, ils ont également appelé à mettre en place des actions concrètes pour protéger les droits humains dans les territoires palestiniens, assurer l’application des résolutions onusiennes en la matière et à veiller au respect total des dispositions du Droit international et du Droit international humanitaire, et ce afin d’instaurer la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient dans le cadre de la solution à deux Etats, qui fait l’objet d’un consensus international et en vertu de laquelle Gaza fait partie intégrante des territoires palestiniens indépendants.
S’exprimant à cette occasion, l’envoyé spécial du président palestinien, Riyad Al Maliki, a souligné que la cause palestinienne se trouve aujourd’hui dans une situation critique, en raison de l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne au cours des dernières années, et des tentatives d’Israël de se soustraire aux engagements de l’accord d’Oslo et de vouloir saper la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967.
Il a, dans ce sens, noté que l’Autorité palestinienne s’est employée, au fil des années, à mobiliser le soutien international en faveur de la cause palestinienne, ce qui a permis de porter à 149 le nombre des pays reconnaissant l’État de Palestine et de bénéficier du statut d’État observateur non membre auprès des Nations Unies, tout en continuant à œuvrer pour devenir membre à part entière de l’Organisation onusienne.
Concernant la situation actuelle à Gaza et en Cisjordanie, M. Al Maliki a souligné la nécessité pour la communauté internationale d’œuvrer à instaurer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à acheminer l’aide humanitaire à la population touchée, saluant les initiatives humanitaires et diplomatiques du Roi Mohammed VI afin de mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et pour qu’il puisse jouir de ses droits légitimes.
Pour sa part, l’ex-ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukri, a indiqué que les puissances internationales influentes s’accordent sur le fait que l’Autorité palestinienne, en tant que seul représentant légitime des Palestiniens, est capable de gérer Gaza après la fin de la guerre.
De son côté, le directeur du Centre International de Recherche et des Droits de l’Homme de Bruxelles (BIC), Ramadan Abou Jazar, a estimé que « la région ne connaîtra pas une stabilité et une paix véritables tant que le peuple palestinien est pris pour cible et que ses droits sont continuellement violés », saluant « la position ferme du Maroc en faveur de la question palestinienne, aux côtés des autres pays arabes, visant à permettre au peuple palestinien de jouir de ses droits légitimes ».
L’ancien président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Vuk Jeremic, a quant à lui, souligné qu’une véritable paix au Moyen-Orient doit garantir aux Palestiniens leurs droits légitimes, dans le cadre de la solution à deux États, déplorant la situation tragique qui prévaut à Gaza.
Il a, à cet égard, noté l’impératif de parvenir à un cessez-le feu immédiat dans la bande de Gaza et de mettre fin à la situation humanitaire dramatique qui s’y aggrave au fil des jours.
En attendant, les bombardement se poursuivent faisant toujours aussi de victimes majoritairement civiles. Le plus souvent, sans le moindre regret de l’Etat hébreu et plus grave encore, sans se préoccuper des NU, des juridictions internationales et de toutes ces populations du monde qui ne cessent d’appeler à un arrêt immédiat des massacres commis froidement sur la bande de Gaza et au Sud de Liban. Et on le dira pas assez : ‘‘ Cease Fire Now ’’.
Hassan Zaatit