Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a présidé vendredi à Rabat une réunion du haut comité de suivi du dialogue social sectoriel, réunissant les représentants des cinq principaux syndicats du secteur de l’enseignement. Étaient présents le vice-secrétaire général de l’Union nationale de l’enseignement, Mohamed Khafifi, le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, Younes Firachine, le secrétaire général de la Fédération libre de l’enseignement, Youssef Allakouch, le secrétaire général de la Fédération nationale de l’éducation, Abdellah Ghmimat, et le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, Sadik Rghioui, comme le précise un communiqué du ministère.
Cette rencontre s’inscrit dans une démarche participative et de collaboration entre le ministère et les syndicats, faisant suite aux accords signés les 10 et 26 décembre 2023 et à la publication du nouveau statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale. Elle vise à poursuivre les efforts pour une mise en œuvre consensuelle et coordonnée des dispositions de ce statut.
Lors de cette réunion, tenue au siège du ministère, les discussions ont notamment porté sur les mouvements de mutation, un sujet crucial et central dans les accords du dialogue social, important pour l’ensemble des fonctionnaires concernés.
Elle a également permis de faire le point sur les avancées et les perspectives de travail, tant en matière de réforme pédagogique que de mise en œuvre des engagements issus du dialogue social sectoriel et du nouveau statut. Chakib Benmoussa a réaffirmé l’engagement du ministère dans le projet de réforme de l’école publique, selon la feuille de route 2022-2026, qui vise trois objectifs stratégiques : renforcer la maîtrise des apprentissages de base par les élèves, consolider leur ouverture et leur adhésion aux valeurs, et réduire le décrochage scolaire.
Pour la mise en œuvre du nouveau statut, le ministère a élaboré un plan comprenant 43 textes réglementaires, dont 24 ont été approuvés, 4 sont en cours d’approbation et 15 en préparation. Grâce à cette accélération, des avancées significatives ont été réalisées dans la gestion des situations administratives des fonctionnaires. Les engagements du dialogue social et les dispositifs du statut ont été opérationnalisés, notamment en termes d’intégration, de revalorisation salariale, de promotions, de versement d’indemnités, de changement de cadre, de titularisation, et de règlement des indemnités de promotion pour l’année 2022. La situation des enseignants dans les zones reculées a été prise en compte, et un Forum national de l’enseignant est prévu en septembre prochain pour promouvoir la profession et renforcer son attractivité.
Concernant l’organisation des mouvements de mutation, une approche participative et un échange de points de vue permettront de formuler des propositions et recommandations pour améliorer le système.
Les représentants syndicaux ont salué la rapidité de mise en œuvre des textes d’application du statut et ont souligné l’importance de la réforme du système éducatif pour transformer l’école publique et renforcer son impact positif sur les élèves. Ils ont exprimé leur volonté de collaborer avec le ministère pour accélérer l’opérationnalisation du nouveau statut et améliorer le système des mutations.
La réunion, marquée par des échanges constructifs, vise à poursuivre la dynamique positive et la collaboration avec les syndicats pour la mise en œuvre des réformes pédagogiques et du statut, en respectant les priorités et les délais fixés.
Le ministre a également répondu favorablement à la demande des syndicats de résoudre rapidement la situation des enseignants suspendus, conclut le communiqué.
LNT avec CdP