Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a souligné, mardi à Rabat, l’importance cruciale de préparer et d’encadrer les Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) avant de passer à la nouvelle phase de la réforme du régime de change flexible.
« Bien que plusieurs prérequis, tels que l’équilibre budgétaire et le niveau des réserves de change, soient favorables, les opérateurs économiques, en particulier les TPME, ne sont pas encore prêts pour cette transition », a déclaré M. Jouahri lors d’un point de presse à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM pour l’année 2024.
Il a expliqué que la transition vers un régime de change flexible entraînera des ajustements fréquents du taux directeur de la banque centrale pour défendre la monnaie nationale, impactant directement les taux d’intérêt appliqués par les banques aux TPME et autres clients.
Ces opérateurs ne sont pas encore prêts à recalculer les coûts et ajuster les prix en conséquence, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur leur compétitivité. M. Jouahri a noté que des politiques d’accompagnement renforcées sont nécessaires pour certaines catégories d’entreprises afin de faciliter cette transition.
« Il est crucial que les opérateurs économiques soient en mesure de s’adapter à ces changements », a-t-il conclu.
SB