La Fondation Swisscontact, en partenariat avec l’Ambassade de Suisse au Maroc, la Chambre de Commerce Suisse Maroc et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a organisé un séminaire sur le thème « Comment la Suisse peut contribuer au développement des emplois verts pour soutenir la transition écologique au Maroc. »
La transition vers une économie verte est devenue une nécessité mondiale, nécessitant des changements importants dans les métiers et les compétences à tous les niveaux. Cette évolution, déjà en cours, augmente la demande de compétences et de métiers verts. Les industries et les pays doivent investir dans le développement durable, ce qui impliquait :
- Des employés qualifiés pour les nouveaux secteurs économiques et les entreprises vertes.
- Une main-d’œuvre adaptée à l’écologisation des secteurs économiques traditionnels.
- L’offre de possibilités d’emploi à un nombre croissant de personnes dont les moyens de subsistance étaient affectés par le changement climatique.
- Une meilleure satisfaction au travail et des perspectives de carrière améliorées.
Pour réussir cette transition écologique, trois conditions sont essentielles :
- Une base politique solide avec des recommandations pour les métiers verts et un cadre juridique adapté.
- Une intégration technique des compétences vertes pertinentes dans les programmes éducatifs.
- Une compréhension du contexte local et de la demande de compétences et métiers verts sur le marché du travail.
La vision du Maroc en matière de changement climatique est illustrée par la Loi-cadre 99-12, le Plan Climat National 2030, et la Stratégie Nationale du Développement Durable. Ces initiatives comprennent des objectifs spécifiques aux emplois verts :
- Renforcer le développement des métiers verts.
- Définir les métiers « verts » et « verdissants » prioritaires.
- Identifier les besoins en formation pour ces métiers.
Le Maroc posséde un potentiel significatif pour créer des emplois verts dans les années à venir, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du bâtiment, des transports, de la gestion des déchets, de l’agriculture durable et du tourisme durable. Cependant, des politiques et incitations appropriées sont nécessaires pour encourager les investissements dans ces secteurs.
Une étude de l’International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics indique qu’un investissement de 2% du PIB dans le marché des biens et services verts pourrait générer annuellement près de 275 000 emplois verts d’ici 2040.
Le séminaire visait à stimuler la réflexion sur la contribution de la Suisse au développement des compétences et métiers verts pour soutenir la transition écologique au Maroc. Cette réflexion s’articulait autour de la promotion de l’innovation et de la qualité suisse au Maroc. L’objectif était également d’identifier des partenariats public-privé pouvant alimenter la nouvelle stratégie du Secrétariat d’État à l’Économie Suisse (SECO) 2025 au Maroc.
Les résultats escomptés incluaient l’élaboration de concepts notes de projets à soumettre aux acteurs suisses tels que Swisscontact, le secteur privé, Klik, et SECO. L’implication du secteur privé était essentielle pour identifier les compétences vertes à développer en réponse aux besoins du marché du travail marocain.
Les entreprises suisses, déjà engagées dans de nouveaux modèles économiques et sociaux, ont eu l’opportunité de présenter leurs politiques de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), contribuant ainsi à la transition écologique au Maroc.
LNT