Les techniques de l’Intelligence artificielle (IA) possèdent le potentiel de transformer les économies africaines et de révolutionner de nombreux secteurs, apportant ainsi des solutions aux défis spécifiques du continent africain, a déclaré mercredi à Marrakech, Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Lors de son intervention à l’ouverture de la 2ème édition du Gitex Africa Morocco, M. Alj a souligné que promouvoir la puissance technologique de l’Afrique est crucial pour l’industrialisation, la croissance économique et la création d’emplois, dans un continent dont la population devrait doubler d’ici 2050. Il a ajouté que cette édition de GITEX offre de grandes opportunités pour l’Afrique, tant sur le plan économique que social.
M. Alj a mis en lumière les avantages de la high-tech pour améliorer l’environnement socio-économique. Il a cité la fintech, qui joue un rôle clé dans l’inclusion financière et l’accès aux services de paiement pour une population encore sous-bancarisée, ainsi que la télémédecine et les applications mobiles de santé, qui peuvent combler les écarts en matière d’accès et de qualité des soins.
Sécurité alimentaire et innovation
En matière d’agriculture, M. Alj a noté que la technologie offre des solutions optimales pour assurer la sécurité alimentaire de l’Afrique. Il a souligné que le développement de ces secteurs nécessite des partenariats public-privé solides, une innovation ouverte et un meilleur accès aux marchés.
Le directeur général de l’Agence de développement du digital (ADD), Mohamed Drissi Melyani, a déclaré que cet événement international est crucial, car il illustre l’engagement du Royaume à promouvoir une culture digitale pour favoriser une économie nationale intégrée et durable. Il a ajouté que cette édition permet de dévoiler les dernières innovations technologiques liées à la transition digitale dans un monde en mutation rapide, et d’explorer les opportunités offertes par les solutions numériques.
M. Melyani a également noté que cet événement phare s’inscrit dans les efforts du Maroc pour renforcer la coopération Sud-Sud dans tous les domaines.
Trixie LohMirmand, PDG de KAOUN International, a remercié le Maroc et l’Afrique pour leur confiance. Elle a souligné que bien que cette exposition soit la plus grande en Afrique, elle a une portée qui s’étend au-delà du continent grâce à la participation de 130 pays. Elle a également mis l’accent sur les valeurs de confiance, d’engagement, de motivation et de conviction nécessaires pour assurer un avenir prospère à l’Afrique.
Ambitions Partagées entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis
Le Maroc et les Émirats Arabes Unis partagent une ambition commune et une détermination à promouvoir l’économie du savoir pour répondre aux aspirations de la jeunesse arabe et africaine, a déclaré de son côté Hamad Obaid Al Mansouri, Directeur général de Digital Dubai.
Lors de son intervention, M. Al Mansouri a souligné que le Maroc, grâce à sa forte volonté, son riche patrimoine et ses nombreuses potentialités et capacités, se positionne aux premières loges sur la scène mondiale.
Il a ajouté que le Maroc reste déterminé à consolider son ouverture et ses interactions avec les expériences mondiales, notant que les liens d’amitié et de coopération entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis ne cessent de se renforcer. M. Al Mansouri a précisé que la transition digitale au Maroc et aux Émirats Arabes Unis a débuté dès le début des années 2000, soulignant l’importance de progresser ensemble dans « le combat du développement durable qui est le nôtre tous » face à un monde en mutation rapide.
Il a plaidé pour une coopération accrue à l’échelle arabe et africaine dans les domaines de l’intelligence artificielle, des big data et du développement de stratégies modernes basées sur les nouvelles technologies pour le bien-être de tous.
De son côté, Lacina Koné, Directeur Général de « Smart Africa », a souligné l’importance cruciale de cet événement phare de la high-tech qui réunit des leaders africains ainsi que des acteurs publics et privés de la technologie. L’objectif commun est d’assurer la transition digitale du continent africain, garantissant ainsi la prospérité et le progrès des Africains.
Il a également estimé que l’Afrique doit non seulement adopter les nouvelles technologies, mais aussi contribuer à la création et au développement des écosystèmes de l’innovation technologique pour accompagner l’essor socio-économique du continent.
LNT