L’information, autrefois si difficile à avoir, au point qu’elle était associée au pouvoir, est désormais tellement disponible, qu’elle vient à nous, par le truchement des réseaux sociaux. Et, obnubilés que nous sommes par nos écrans, nous devenons tellement habitués à ce flux d’informations continu et surtout non hiérarchisé, que nous y sommes insensibles.
La faute peut-être aux algorithmes qui enchainent sans vergogne une vidéo d’un chat qui fait tomber un verre d’eau et les images terribles de la guerre en cours en Palestine. Mais, sans tomber dans de l’orwellien, nous avons une responsabilité critique à relever ce qui doit l’être à sa juste mesure, en particulier lorsqu’il s’agit de faits graves qui touchent à notre sécurité et qui appellent une vigilance continue.
Venons-en donc au fait. Cette semaine, le BCIJ a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste à Tiznit et Sidi Slimane, composée de 4 individus âgés de 22 à 44 ans, dont l’affiliation à l’organisation extrémiste Daech est avérée. Les forces de l’ordre ont saisi du matériel paramilitaire, dont un gilet tactique, un casque, un viseur et une cagoule, des manuscrits à caractère extrémiste et un ensemble de supports électroniques.
Cette cellule n’était donc pas à ses débuts et les intentions de passage à l’acte de ses membres ne font aucun doute. Alors certes, nous devons nous féliciter d’abord de l’excellence opérationnelle de nos forces de l’ordre et du BCIJ en particulier dans ce cas, qui par leur discrétion et leur maitrise réussissent à nous éviter le pire. Cependant, ce qui peut inquiéter plus avant tout un chacun, c’est que la dernière annonce que le BCIJ a faite après avoir démantelé une autre cellule, est récente, elle date du 3 mai dernier…
5 individus cette fois, âgés de 22 à 46 ans, ayant prêtés allégeance à l’État islamique, avaient été interpellés dans la région de Tanger, de Casablanca et d’Essaouira. Les membres de cette cellule démantelée grâce à la contribution de la DGST, ce qui témoigne une nouvelle fois de la coordination profondément efficace de nos services sécuritaires, ont exprimé leur intention d’exécuter des projets terroristes visant des installations vitales et des institutions sécuritaires, parallèlement à leur adhésion à des campagnes incitant à la violence.
Est-ce une coïncidence que deux cellules aient été démantelé dans un délai aussi rapproché ou est-ce le signe d’une résurgence de la menace terroriste au Maroc ? Dans un contexte géopolitique mondiale marqué par des guerres actives, le terrorisme international, souvent manipulé et financé par des pays aux intérêts contradictoires qui misent sur la déstabilisation de leurs adversaires, connait une résurgence.
A Moscou récemment, en France et ailleurs en Europe, les attentats terroristes sont le fait désormais de cellules quasi-autonomes ou d’individus isolés mais fortement endoctrinés idéologiquement. Le Maroc n’est donc pas isolé dans cette lutte et en fait clairement une priorité compte tenu des annonces faites régulièrement.
Les stigmates des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca et de l’Argana à Marrakech le 28 avril 2011 sont dans tous les esprits de nos compatriotes, qui comme souvent lorsqu’il s’agit de terrorisme, sont les victimes innocentes de ces tragédies. Le Maroc se développe et connait d’innombrables chantiers en cours pour améliorer l’avenir de son peuple.
Cela suscite immanquablement des jalousies a minima et alimente l’ire de nos ennemis. La vigilance et l’action de nos services sécuritaires sont à la mesure de ces enjeux, il faut que chacun d’entre nous en soit conscient et que nous fassions corps pour que jamais notre nation ne soit touchée de nouveau dans sa chair.
Zouhair Yata
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