Crédit photo : Ahmed Boussarhane/LNT.
Le 24 avril 2024, au Pavillon International du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) à Meknès, s’est tenu avec succès l’atelier d’échange « Science-Policy Dialogue » sur le thème « Agriculture conservatrice et climato-résiliente au Maroc : Enjeux et opportunités pour une meilleure adaptation ». Organisé par le Centre de Compétences en Changement Climatique (4C Maroc), en partenariat avec le Centre International de Recherche Agricole dans les Zones Arides (ICARDA) et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), cet événement a réuni un panel diversifié d’experts, de décideurs, de chercheurs, d’agriculteurs et d’acteurs clés aux niveaux local, national, africain et international.
Inscrit dans le cadre de l’initiative du Consultative Group on International Agricultural Research (CGIAR) et du projet « Climate Change Policy Dialogue in Morocco », cet atelier a mis en lumière les défis pressants auxquels l’agriculture marocaine est confrontée en raison des changements climatiques et de la raréfaction des ressources en eau.
Face à ces défis, l’agriculture de conservation revêt une importance majeure. Cette méthode de gestion des agroécosystèmes vise à améliorer la productivité, augmenter les profits, assurer la sécurité alimentaire tout en préservant l’environnement et ses ressources naturelles. Ces pratiques agricoles permettent de préserver la qualité et la santé des sols, garantir la disponibilité en eau, protéger la biodiversité et les services écosystémiques, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L’agriculture de conservation renforce également la résilience des exploitations agricoles face aux aléas climatiques et à la pénurie d’eau. En favorisant la séquestration du carbone, elle joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique, tout en améliorant la durabilité et la productivité à long terme du secteur agricole marocain et en contribuant à la sécurité alimentaire du Royaume.
Lors de cet événement, les participants ont échangé des expériences, des idées et des bonnes pratiques pour promouvoir une agriculture durable et climato-résiliente, adaptée aux réalités environnementales du pays. Les discussions animées ont porté sur les meilleures stratégies et approches pour faire face à la pénurie d’eau et aux impacts du changement climatique sur l’agriculture, notamment le semi-direct. Cette technique consiste à faire pousser des cultures sans préparation mécanique du lit de semence et en perturbant le moins possible le sol depuis la récolte précédente, créant ainsi un environnement propice à la croissance des cultures tout en préservant la qualité du sol, en améliorant la rétention de l’eau et de l’humidité, et en limitant les pertes de nutriments.
Les interventions des parties prenantes ont souligné l’importance d’une approche collaborative et inclusive, impliquant les acteurs du secteur agricole, de la recherche, des politiques publiques (y compris dans les domaines de l’Environnement, des Finances et de l’Industrie), des bailleurs et de la société civile, pour déployer à grande échelle ces approches qui renforcent la résilience des agriculteurs marocains, notamment des petits exploitants. L’accent a également été mis sur la nécessité de renforcer les capacités techniques et institutionnelles pour une meilleure adaptation aux défis climatiques.
En conclusion de cet atelier, les participants ont exprimé leur engagement à poursuivre le dialogue et la collaboration pour élaborer des solutions concrètes et durables pour l’avenir de l’agriculture au Maroc.
LNT