Crédits photo : Ahmed Boussarhane/LNT
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a abordé la réforme de l’éducation durant une séance de questions/réponses au Parlement, soulignant la stratégie de son gouvernement vis-à-vis du secteur, élevé au rang de « priorité nationale ». Cette intervention, a couvert plusieurs axes stratégiques, se voulant une vision globale pour la réforme et l’amélioration du système éducatif marocain, conformément aux hautes directives royales. Akhannouch a insisté sur l’importance accordée à l’éducation, non seulement comme un secteur nécessitant des réformes sectorielles, mais comme un pilier central du développement national, englobant des aspects tels que la promotion de la recherche scientifique, la qualification des ressources humaines, et l’accès équitable à des opportunités éducatives de qualité pour tous les citoyens marocains.
En abordant les défis rencontrés par le secteur, le Chef du Gouvernement a reconnu l’existence de plusieurs indicateurs préoccupants qui ont justifié le lancement d’une réforme profonde et globale du système éducatif. Il a fait valoir que ces réformes ne visaient pas uniquement à améliorer la qualité de l’enseignement mais également à garantir l’équité et l’égalité des chances, en ligne avec la vision stratégique 2015-2030 et la loi-cadre 51.17 pour l’éducation et la formation. Ces initiatives traduisent « l’engagement du gouvernement à placer l’éducation au cœur du développement du capital humain et à soutenir les fondations d’un État social fort et inclusif ».
La réforme éducative, selon Akhannouch, s’appuie sur une approche participative qui intègre les divers acteurs et parties prenantes du secteur, y compris les syndicats des enseignants avec lesquels le gouvernement a signé des accords historiques. Ces accords visent à améliorer les conditions de travail et le statut des enseignants, reconnaissant leur rôle crucial dans la réussite de la réforme éducative. En particulier, l’accord du 14 janvier 2023 a marqué une « étape importante » en introduisant un statut unifié pour le personnel éducatif, mettant fin à « des années de controverses » liées à la contractualisation et en jetant les bases d’une école publique de qualité.
Sur le front de l’enseignement supérieur, Akhannouch a exposé une vision stratégique « renouvelée », répondant aux mutations structurelles du Maroc. Cette vision comprend le Plan National d’Accélération de la Transformation de l’Écosystème de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, conçu pour réaliser une mutation qualitative de l’université marocaine. L’objectif est d’adapter l’enseignement supérieur aux standards internationaux, de surmonter les difficultés endémiques du secteur, et de doter les étudiants des compétences nécessaires pour naviguer dans un marché du travail en évolution.
En outre, Aziz Akhannouch a souligné les efforts du gouvernement pour « généraliser l’enseignement préscolaire », reconnaissant son importance fondamentale dans le développement précoce des enfants. Des plans « ambitieux » ont été mis en place pour « élargir significativement » l’offre éducative dans ce domaine, avec l’objectif d’atteindre un taux de scolarisation de plus de 90% à l’horizon 2026. Cette initiative inclut le recrutement de milliers d’éducateurs et la construction de nouvelles salles de classe, témoignant de « l’engagement du gouvernement » à poser les fondements d’un apprentissage de qualité dès les premières années.
Le Chef du gouvernement a également abordé l’importance de moderniser les méthodes d’enseignement et d’améliorer l’apprentissage des langues et des mathématiques, en mettant en œuvre des programmes innovants visant à renforcer les compétences fondamentales des élèves. La généralisation de l’enseignement de la langue amazighe et l’expansion de l’enseignement de l’anglais illustrent l’engagement du gouvernement à promouvoir la diversité linguistique et à améliorer l’équité éducative.
En conclusion, Akhannouch, dans son intervention au Parlement, s’est attaché à mettre en évidence une vision holistique pour la réforme éducative au Maroc, englobant l’amélioration du statut des enseignants, la modernisation de l’enseignement supérieur, la généralisation du préscolaire, et l’innovation dans les méthodes d’enseignement. Il a appelé à « une mobilisation collective pour soutenir ces réformes », soulignant que leur réussite est « essentielle » pour garantir un avenir prospère et inclusif pour tous les Marocains. Et de conclure que son gouvernement est « déterminé » à poursuivre ces initiatives malgré les défis, avec un engagement d’améliorer le système éducatif du pays à tous les niveaux.
LNT