Mercredi à Marrakech, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, a déclaré que le Maroc prône la coopération multilatérale comme le moyen le plus efficace pour coordonner la lutte internationale contre les armes de destruction massive (ADM). Lors d’une allocution par visioconférence à l’ouverture de la réunion politique pour la promotion de l’Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI) dédiée aux pays africains, il a souligné l’adhésion du Maroc aux conventions internationales sur le désarmement et la non-prolifération.
Le ministre a mis en avant le soutien du Maroc aux initiatives internationales et son désir de continuer à travailler avec les États-Unis et les pays africains pour intégrer la PSI dans le contexte sécuritaire africain. Bourita a apprécié la flexibilité et l’efficacité de la PSI, notant que la réunion de Marrakech, première de ce genre au niveau de la PSI, est un événement important.
Il a également évoqué l’expérience réussie du Maroc avec la PSI en matière de coordination interministérielle contre la non-prolifération. Bourita a détaillé trois actions prioritaires pour l’engagement des États africains dans la PSI : reconnaître la connexion entre la sécurité africaine et mondiale, renforcer les synergies nationales par des ateliers et exercices, et faire entendre la voix des États africains au sein de la PSI.
Nasser Bourita a salué l’augmentation de la participation africaine dans la PSI, encourageant à utiliser cette dynamique pour transformer le mécanisme en une plateforme efficace pour l’Afrique.
Il a souligné que la réunion à Marrakech est motivée par l’engagement des États africains à lutter contre la prolifération des ADM et par des changements dans le contexte sécuritaire africain. Le ministre Bourita a identifié quatre tendances affectant la sécurité en Afrique : l’accroissement du commerce, notamment maritime, rendant le continent vulnérable aux menaces de prolifération ; l’alliance entre groupes terroristes, séparatistes et organisations criminelles ; le manque de coopération régionale et sous-régionale ; et l’influence des acteurs externes fournissant technologies et savoir-faire dévastateurs.
Il a conclu que ces tendances créent un environnement propice à la prolifération des ADM, exacerbé par des frontières poreuses, des lacunes de coordination, un arsenal juridique et réglementaire insuffisant, et des capacités nationales limitées.
La réunion politique de la PSI pour les pays africains a été ouverte à l’initiative du Maroc et des États-Unis. Elle est co-présidée par Redouane Houssaini, directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère marocain des Affaires étrangères, et Bonnie Jenkins, sous-Secrétaire d’État américaine chargée du Contrôle des armements et des Affaires de sécurité internationale.
LNT avec Map
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