Lundi à Rabat, Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du Chef de gouvernement chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, a voulu mettre en avant l’engagement du Maroc dans le processus de transformation digitale. Selon elle, les compétences humaines constituent le pilier essentiel de cette transformation. Lors d’une session à la Chambre des Représentants, en réponse aux questions des groupes Istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme et du Rassemblement national des Indépendants, elle a mis l’accent sur la qualification et les capacités considérables des jeunes Marocains dans le secteur numérique, tout en reconnaissant la nécessité d’accroître davantage les ressources humaines pour réaliser les objectifs ambitieux du pays dans ce domaine.
Mme Mezzour a exprimé sa fierté quant aux succès internationaux remportés par de jeunes Marocains dans le secteur numérique, tout en soulignant le besoin de renforcer davantage le nombre de professionnels qualifiés. Dans cette optique, son ministère a pris plusieurs initiatives, notamment un partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Ce partenariat vise à augmenter significativement le nombre de diplômés dans les domaines numériques, en passant de 8.000 à 22.500 diplômés annuellement d’ici 2027. La formation s’étend sur différents niveaux et spécialités, incluant la licence, le diplôme universitaire en technologie (DUT), le master et le cycle ingénieur, avec une attention particulière pour des domaines comme l’analyse de données, les technologies numériques, la cybersécurité, les logiciels et l’intelligence artificielle.
En outre, Mme Mezzour a indiqué la création de nouvelles filières liées au numérique dans 12 universités publiques à travers le Royaume, avec 144 filières lancées au cours de l’année universitaire en cours.
Elle a également évoqué le projet « Job In Tech », une initiative visant à offrir une formation intensive de 3 à 6 mois aux jeunes ayant déjà une formation de base dans le numérique. Ce programme a pour but d’affiner leurs compétences et d’améliorer leurs perspectives d’emploi. Plus de 500 jeunes des régions de Rabat et de Casablanca ont bénéficié de cette formation, avec 273 diplômés à fin décembre dernier, et 70 % d’entre eux ont trouvé un emploi.
Concernant les écoles de programmation, la ministre a annoncé l’ouverture d’une école numérique à Beni Mellal, où 50 jeunes sont actuellement formés. Ces écoles, proposant des formations d’un ou deux ans, sont ouvertes à tous les jeunes, y compris à ceux ayant abandonné le système scolaire traditionnel, afin de leur offrir de meilleures opportunités d’accès au marché de l’emploi.
Pour finir, Mme Mezzour a souligné les efforts en cours pour créer d’autres écoles de programmation dans différentes régions du Royaume, faisant partie d’une vision globale du ministère qui englobe les écoles de programmation, la formation à distance et la formation professionnelle dans le domaine du numérique.
LNT