Makhtar Diop, Directeur général et vice-président exécutif d'IFC
Les leviers pour attirer davantage d’investissements privés vers les pays en développement ont été au cœur des discussions lors d’un panel tenu, mercredi à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
Les participants à ce panel, initié sous le thème « Mobiliser les marchés financiers en faveur du développement » ont soulevé plusieurs questions, dont les obstacles qui entravent l’orientation des capitaux détenus par les institutions financières privées vers les marchés émergents et les économies en développement.
Intervenant à cette occasion, Makhtar Diop, Directeur général et vice-président exécutif d’IFC (International Finance Corporation – Société financière internationale) a relevé deux défis majeurs, à savoir la taille des projets et les incertitudes liées à l’investissement.
Il a, à cet effet, cité les incertitudes relatives au cadre réglementaire et à la situation politique dans certains pays, notant que les investisseurs ne disposent pas, parfois, des ressources nécessaires pour examiner les marchés afin d’estimer le coût du risque.
De son côté, la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a jeté la lumière sur le travail effectué par le Maroc en matière de régulation des marchés de capitaux, qui constitue un aspect essentiel pour attirer des capitaux privés vers des projets dans les pays émergents.
« En tant que régulateur, notre première mission n’était pas seulement d’avoir un cadre de régulation clair et complet, mais aussi évolutif », a affirmé Mme.Hayat, notant qu’il s’agit d’un cadre adapté à l’économie nationale, qui intègre les normes internationales en matière d’information, de transparence et de définition.
Ainsi, elle a cité certaines mesures visant à protéger les investisseurs, à établir les règles et à donner une certaine flexibilité en fonction du marché.
Il s’agit , selon la responsable, du lancement de marchés des produits dérivés en début de l’année prochaine et de la révision de la législation pour l’adapter à la titrisation, tout se focalisant sur le rôle du capital-investissement.
Les travaux des assemblées annuelles de la BM et du FMI connaissent la participation de l’élite économique et financière mondiale pour débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.
Cet événement planétaire, qui revient en terre africaine 50 ans après, offre l’occasion aux décideurs économiques et financiers de prendre connaissance de près des avancées réalisées et des progrès accomplis par le Maroc sous le leadership éclairé de SM le Roi Mohammed VI dans divers domaines.
LNT avec Map