La CGEM a organisé un séminaire ce lundi 17 mars placé sous le thème « la contribution de la formation professionnelle privée à la mise en œuvre des orientations du Nouveau modèle de développement et la feuille de route de la formation professionnelle ». Il visait à explorer des thématiques clés de manière scientifique et professionnelle via plusieurs axes, à savoir « la vision ministérielle et la contribution du secteur privé », « l’anticipation des besoins en compétences » et « le développement de l’offre de formation et assurance qualité ».
Lors de son allocution d’ouverture, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a souligné l’importance de garantir la convergence entre l’offre de formation professionnelle et la demande du marché de l’emploi. Il a appelé à une collaboration entre le secteur public et privé pour assurer cette convergence de manière dynamique et agile. Il a également recommandé la mise en place de systèmes d’anticipation et de prospective pour suivre les évolutions rapides des métiers.
Chakib Alj a mis en avant l’expérience positive des centres de formation en partenariat public-privé, tels que les instituts en Gestion Déléguée (IGD), qui impliquent les professionnels du secteur dans la gestion des établissements de formation. Cela permet de former des profils en réponse à une demande concrète et de rester à l’écoute des besoins du marché de l’emploi. Il a également souligné que ce modèle de partenariat public-privé peut faire de la formation un levier stratégique dans différents secteurs, à l’instar de l’automobile, de l’aéronautique ou de la minoterie.
Selon M. Alj, il est essentiel de renouveler en permanence les programmes et contenus de formation en adoptant de nouvelles méthodes pédagogiques. Il faut tenir compte des évolutions sociales, sociétales, technologiques et économiques, tout en mettant l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. Il a également souligné l’importance de former les formateurs pour garantir la qualité de l’enseignement.
Le président de la CGEM a également insisté sur le développement de la formation en milieu de travail. Il a souligné que l’expérience pratique est une étape clé dans le processus d’apprentissage et que cette formation doit être adaptée à la réalité de l’économie nationale. Il a également souligné que l’amélioration continue des compétences et de l’employabilité des salariés est essentielle pour maintenir la compétitivité des entreprises dans un monde en constante évolution.
En conclusion, Chakib Alj a réitéré l’importance d’une formation professionnelle qui joue pleinement son rôle dans le développement économique, la réduction du chômage et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Il a appelé à la concertation des efforts du gouvernement et du secteur privé pour mettre en place un système de formation professionnelle intelligent, agile et performant, au service de l’employabilité, de l’innovation et de la croissance.
Le président de la Fédération de l’enseignement privé de la CGEM, Kamal Daissaoui, de son côté, a également souligné l’importance de l’adéquation de la formation des ressources humaines avec les besoins de l’économie nationale. Il a exprimé l’ambition du secteur privé de contribuer à la vision globale et aux réformes du gouvernement en matière de formation professionnelle.
Le président de la Fédération marocaine de l’enseignement professionnel privé (FMEP) et vice-président général de la FEP-CGEM, Abdelilah Benhilal, a mis en avant les contraintes et les opportunités du secteur privé de la formation professionnelle. Il a plaidé pour une restructuration de l’offre de formation, le développement de passerelles, la contractualisation et les partenariats public-privé, ainsi que l’accréditation au système intégré d’évaluation et des mesures incitatives pour le développement du secteur.
Le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné l’importance prioritaire accordée à la formation professionnelle par le Maroc. Il a noté que la formation professionnelle est au cœur du choix social du pays et fait l’objet d’investissements importants de la part de l’État, car elle est essentielle pour l’insertion professionnelle des jeunes. Il a appelé le secteur privé de la formation professionnelle à augmenter sa contribution et a souligné l’importance de renforcer les initiatives entrepreneuriales auprès des stagiaires et lauréats de la formation professionnelle.
Le ministre a également évoqué la possibilité d’emplois à l’international pour les lauréats des établissements privés de formation professionnelle, en soulignant l’importance de l’intégration verticale qui permettrait aux pays étrangers de recruter des lauréats marocains et de contribuer ainsi à l’absorption du chômage et à l’obtention de fonds extérieurs pour financer une partie de leur formation.
Younes Sekkouri a souligné la nécessité de garantir la reconnaissance des diplômes des établissements privés et de soutenir l’investissement dans le secteur. Il a également souligné l’importance de la qualité de l’enseignement et de la bonne gouvernance au sein des établissements publics pour une meilleure insertion professionnelle des lauréats du secteur privé.
Le séminaire a été l’occasion pour la FEP-CGEM, la Fédération marocaine de l’Enseignement professionnel privé (FMEP), l’ANAPEC, la Fondation marocaine de l’éducation pour l’emploi (EFE-Maroc) et l’association Al Jisr de signer des conventions de partenariat.
SB