Atelier média organisé par le Ministère de l’Économie et des Finances
La ville de Marrakech s’apprête à abriter du 9 au 15 octobre prochain l’édition 2023 des Assemblées Annuelles du Fonds Monétaire International et du Groupe la Banque Mondiale. Cette grande messe de la finance mondiale sera tenue à la place Bab Ighli. Plus de 14 000 participants de haut niveau sont attendus, dont les ministres de l’Economie et des Finances et les Gouverneurs de Banques Centrales des 189 pays membres ainsi que les représentants de la société civile, du secteur privé, des médias internationaux ainsi que du monde académique. Environ 4 000 officiels des quatre coins du monde. Quelque 8 00 journalistes se chargeront de la couverture de ces assemblées. Aussi bien du côté de la BM que du FMI, on assure que la ville ocre est bien placée pour accueillir tout ce beau monde : « C’est une ville où tourisme et culture se rencontrent », dit-on auprès des deux institutions.
En attendant l’adoption de la thématique principale de cette édition, toujours en débat entre les deux institutions, la réduction des inégalités et de la pauvreté et les contraintes climatiques comptent parmi les chapitres sur lesquels la BM et le FMI veulent bien intervenir et exposer leurs propositions et solutions. David Theis, porte-parole de la BM, explique qu’à Marrakech, les débats porteront essentiellement sur la pauvreté dans le monde, les sujets les plus saillants de l’économie mondiale, les changements climatiques et autres impact de la crise russo-ukrainienne : « L’événement de Marrakech est très attendu et ça va être une véritable plateforme d’échange unique autours des grandes questions de l’heure », a-t-il déclaré lors d’un atelier média qui s’est tenu jeudi 15 juin à Rabat, tout en précisant qu’à travers ces débats « notre priorité est d’amener les pays du monde à se pencher sur les problématiques concernant la croissance ».
Même son de cloche pour Pierre Mejlak, chef des relations avec les médias au FMI, selon qui le choix du Maroc pour l’organisation des assemblées annuelles s’explique par le fait que le Royaume dispose, en plus des infrastructures d’accueil nécessaires, du savoir-faire et l’expérience à même de permettre la réussite d’un événement d’une taille pareille.
Le Maroc, lui, travaille conjointement avec les deux institutions sur des volets en rapport avec la logistique, la communication et la programmation scientifique.
Pour rappel, en octobre 2018, le Maroc a été officiellement désigné comme pays hôte des Assemblées Annuelles 2023 de la BM et du FMI. Cette désignation marque le retour de ce grand moment du système monétaire mondial en l’Afrique après leur tenue pour la première fois à Nairobi (Kenya) en 1973. 50 ans après, cette édition se tiendra sur terre africaine, toujours en mal de développement économique et engloutie dans la pauvreté, la misère, la famine et le chômage. A Marrakech, cet événement se tiendra dans une conjoncture inflationniste inédite impactant terriblement le quotidien d’une bonne partie de la population démunie mondiale : « Nous travaillons avec tous les pays du monde sur des programmes qui ont un impact sur les conditions socio-économique des citoyens », ont tenu à préciser les deux représentants de la BM et du FMI lors de cet atelier média organisé par le Ministère de l’Économie et des Finances en vue de donner un aperçu des travaux des deux institutions et de présenter les grandes lignes thématiques des prochaines Assemblées annuelles ( y compris les dispositions relatives à la presse).
Pour le moment, les préparatifs vont bon train et apparemment, tout a été prévu pour réussir cet événement, et ce challenge, au Maroc.
H.Z