L’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, M. Youssef Amrani, par le biais de l’ambassade du Royaume à Prétoria, a adressé un courrier ferme au vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, M. Alvin Botes, pour de fausses allégations publiées dans une tribune consacrée à la question du Sahara marocain.
Dénonçant « les idées fausses, les allégations fallacieuses et les manquements intellectuels d’une vision idéologiquement biaisée et étriquée », M. Amrani souligne que « cet alignement aveugle sur les thèses algériennes pose des questions légitimes sur sa finalité et son utilité, trahissant l’essence même de l’ambition, la vision et l’idéal de la construction d’un continent africain fort et unifié ». Et de rappeler l’engagement historique du Maroc en faveur de la lutte contre la colonisation et l’apartheid qui a été instrumentale dans la mise en place du mouvement de libération en Afrique du Sud.
Renier cette vérité historique, admise par feu Nelson Mandela lui-même, est une insulte aux sacrifices du peuple marocain dans sa lutte contre le colonialisme et passe sous silence son soutien et sa solidarité indéfectibles et son appui volontaire aux peuples africains frères pour réaliser ce même objectif, dit-il.
S’obstiner, sans aucun sens de cohérence ni de raison, à considérer le référendum comme la panacée de la résolution de la question du Sahara marocain, ne fait que maintenir vivant un concept obsolète d’un passé révolu qui a été clairement abandonné et enterré par les Nations Unies et la communauté internationale, ajoute l’ambassadeur.
Dans sa lettre, l’ambassadeur regrette que l’article fasse siennes les assertions mensongères, faites à propos de la soi-disant « activiste » dénommée Sultana Khaya, allant même jusqu’à dévier du sujet principal pour simplement diffuser la propagande du « polisario ». M. Amrani rappelle à ce sujet qu’après que « les intentions, mensonges et méthodes malhonnêtes de cette personne avaient été dévoilées au grand jour, plusieurs responsables et organes de l’ONU ont consciemment pris leurs distances par rapport à ses tromperies et ses allégations insidieuses ».
De même, l’ambassadeur du Maroc réfute, chiffres à l’appui, les allégations selon lesquelles « le Maroc exploiterait les ressources de la région du Sahara », rappelant que le Royaume a placé parmi ses principales priorités la construction d’infrastructures et le développement socio-économique de la région.
Dénonçant sans équivoque, l’instrumentalisation à des fins politiques de la question des Droits de l’Homme, l’ambassadeur Amrani interpelle le vice-ministre quant à l’aveuglement et au silence coupable de Pretoria sur la situation humanitaire désastreuse dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Le Plan marocain d’autonomie est non seulement reconnu par le Conseil de sécurité de l’ONU et les grandes puissances comme crédible, sérieuse et réaliste, mais aussi comme le déclencheur du processus politique mené par l’ONU que nous cherchons tous à soutenir, conclut-il.
LNT