Le Maroc, qui a réussi pour la première fois de son histoire d’entrer sur le marché international du gaz naturel liquéfié (GNL), a reçu des dizaines d’offres qui ont été examinées par une commission ad hoc, et va signer un premier contrat d’achat dans le courant de cette semaine, a annoncé lundi la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.
La ministre, qui répondait à une question orale sur « l’investissement et le développement des infrastructures de base pour recevoir le GNL de l’étranger et l’utiliser afin d’assurer la souveraineté énergétique », lors d’une séance plénière à la Chambre des représentants, a indiqué que ces offres ont fait l’objet d’une procédure accélérée et minutieuse d’examen et de négociation avec des compagnies internationales, qui a été menée par une commission spéciale créée à cette fin.
Mme Benali a fait savoir, en outre, que le Royaume a mis en place un plan d’urgence pour assurer son approvisionnement en électricité qui nécessite un demi milliard de cube en gaz naturel par an, sur le court terme, ajoutant que la capacité globale de stockage des produits pétroliers au Maroc est de 1,8 million de tonnes couvrant 57 jours de la consommation nationale.
Elle a de même noté que la décision algérienne de ne pas reconduire le contrat du Gazoduc Maghreb-Europe n’a eu aucun impact sur la production de l’électricité au Maroc, et n’a provoqué aucune pénurie ou manque en matière de satisfaction des besoins du Maroc en électricité.
En réponse à une autre question sur « la stratégie du ministère pour assurer l’approvisionnement énergétique du Royaume », elle a souligné que dans le cadre de la politique ambitieuse prônée par le Maroc pour augmenter son stock de réserve et répondre aux besoins du pays, son département veille au suivi et à l’accélération de la mise en oeuvre des projets programmés par des opérateurs privés pour réaliser une capacité globale de stockage des produits pétroliers de quelque 777 mille m3 pour un investissement de 2,7 milliards de dirhams à l’horizon 2023.
Et d’ajouter que le ministère se penche sur la mise en place d’un nouveau mode de gestion du stock de réserve dans le cadre du partenariat public-privé, en plus d’une réorganisation institutionnelle pour assurer un meilleur suivi de ces projets.
LNT avec MAP