La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss et le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic, à Bruxelles le 21 février 2022
Des modifications unilatérales par Londres du statut post-Brexit de l’Irlande du Nord ne seraient « pas acceptables » et l’UE devra y « répondre avec tous les moyens à sa disposition », a averti mardi le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic.
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a menacé d’introduire un projet de loi « dans les semaines à venir » afin d’apporter des changements au protocole nord-irlandais. Ce protocole « est un accord international signé par l’UE et le Royaume-Uni. Les actions unilatérales contredisant un accord international ne sont pas acceptables », a affirmé M. Sefcovic, dans un communiqué.
« Si le Royaume-Uni décide d’aller de l’avant avec un projet de loi supprimant des éléments constitutifs du protocole, comme l’a annoncé aujourd’hui le gouvernement britannique, l’UE devra réagir avec tous les moyens à sa disposition », a-t-il mis en garde. L’annonce du gouvernement britannique « soulève des inquiétudes importantes », a-t-il souligné.
Londres souhaite renégocier en profondeur le protocole nord-irlandais, conclu dans le cadre du traité de Brexit, mais l’UE se dit seulement prête à des aménagements.
Ce texte crée une frontière douanière de fait en mer d’Irlande avec des contrôles qui perturbent les échanges commerciaux entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni et ont plongé la province dans une crise politique.
« La Commission européenne a proposé des arrangements sur mesure, d’une portée et d’un impact considérables, pour faciliter la circulation des marchandises de la Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord », a rappelé Maros Sefcovic dans le communiqué.
« Ces propositions – qui découlent de notre engagement approfondi avec les parties prenantes en Irlande du Nord – prévoient, entre autres, une voie express avec des procédures douanières réduites et simplifiées de manière drastique et à une échelle sans précédent. Elles peuvent faire une réelle différence sur le terrain », a-t-il affirmé.
La Commission européenne se dit « prête à poursuivre les discussions avec le gouvernement britannique afin d’identifier des solutions communes dans le cadre du protocole ».
LNT avec Afp