Le Livre juge que les mesures du gouvernement Akhannouch pour faire face à la flambée des prix des carburants, sont faibles et loin de répondre comme il se doit à une situation de crise où le citoyen est le premier à payer cher la facture. Et le PPS de souligner que le discours de justification tenu par le Gouvernement est inadmissible de sa part pour faire face à la flambée des prix. Lors de sa dernière réunion de son BP, les amis de Benabdallah ont exprimé leur extrême inquiétude à l’égard de la poursuite de la flambée des prix des carburants et l’augmentation vertigineuse de ceux de la plupart des produits de consommation de base et des matières premières principales : « Cette situation aboutit à davantage de détérioration du pouvoir d’achat des ménages marocains, à l’aggravation dangereuse de la situation sociale des couches pauvres et de la classe moyenne et à l’exacerbation des difficultés des petites et moyennes entreprises ».
Face à cette conjoncture très difficile, le PPS déplore l’attitude du gouvernement d’ignorer et de refuser d’écouter les voix qui s’expriment au sein de la société et qui appellent notamment au plafonnement, même temporaire, des prix des carburants et à la baisse des taxes prélevées sur ces produits : ‘‘Ces voix appellent également à intervenir pour mettre fin à l’arrogance des sociétés pétrolières qui accumulent des bénéfices astronomiques au détriment des souffrances des citoyennes et des citoyens et à remettre en service « la SAMIR », qui joue un rôle stratégique en matière de sécurité énergétique nationale… Le gouvernement s’est contenté de quelques mesures timides, faibles et isolées, sans impact palpable sur le vécu des Marocains et en-deçà de l’ampleur de la crise et des difficultés conjoncturelles’’.
Dans ce sens, le PPS rejette en bloc l’adoption par le gouvernement d’un discours de justification de la situation par les seules perturbations internationales : ‘‘Ce discours est dépourvu de toute responsabilité et fait fi des souffrances des Marocains qui pâtissent de la cherté des prix de l’essence, du gasoil et des autres produits de consommation de base’’.
Dans ce cadre, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne qu’il est absolument inadmissible de la part de tout gouvernement qui se présente comme étant « une alternative qui va mener des réformes et qui aspire à procéder à des ruptures et à mettre en place l’Etat social », de se contenter de justifier sa faiblesse et son incapacité de gérer ses engagements par les effets de la gestion des gouvernements précédents.
Pour conclure, le PPS tient à indiquer que le Gouvernement Akhannouch doit en premier lieu mettre en œuvre l’Etat de Droit, de la transparence et de la concurrence loyale dans le domaine économique et dans celui des hydrocarbures précisément.
H.Z