La ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar, répond aux questions des journalistes
Le Maroc érige en “priorité nationale” la promotion et la protection des droits des femmes, a affirmé, mardi à New York, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.
En droite ligne des Hautes orientations royales, les gouvernements successifs ont mis en place des politiques et des programmes axés sur la promotion de la condition des femmes dans tous les domaines, a souligné la ministre lors d’un débat général tenu dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW66).
Ces programmes visent à consacrer l’égalité des genres et à garantir l’accès à la protection sociale et aux opportunités de développement durable pour l’ensemble des Marocains tout en accordant une importance particulière aux femmes en situation de précarité, notamment dans le monde rural, a-t-elle indiqué.
Elle a rappelé, dans ce cadre, que la Constitution de 2011 a mis l’accent sur les principes de l’Etat basés sur la justice, l’équité, l’égalité des chances Hommes-Femmes et la participation au développement durable, ajoutant qu’en vertu de la loi fondamentale, il a été procédé à la mise en place de l’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination ainsi que du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Dans la même veine, la responsable a noté que le Maroc demeure résolu à continuer d’honorer ses engagements internationaux en matière de promotion des droits des femmes à travers la ratification des conventions et instruments onusiens afin notamment d’éradiquer toutes les formes de discrimination et de circonscrire l’impact des changements climatiques sur les femmes.
Mme Hayar a également cité la « Déclaration de Marrakech 2020 pour la lutte contre la violence faite aux femmes » lancée par SAR la Princesse Lalla Meryem, dans l’objectif de développer un système de prise en charge des femmes victimes de violence.
S’agissant de l’autonomisation politique des femmes dans le Royaume, elle a fait état d’un renforcement de la représentation des femmes à la faveur du triple scrutin de septembre 2021.
A l’issue de cette échéance électorale, la proportion de femmes ministres est passée de 16,7% en 2019 à 24% en 2021, alors qu’au niveau des conseils territoriaux, elle s’est établie à 35,6% en 2021 au lieu de 4,47% en 2015, a-t-elle enchaîné, notant que le pourcentage le plus élevé a été enregistré dans les provinces du Sud du Royaume. Elle a aussi indiqué que des femmes président aux destinées de trois des plus grandes villes du Maroc, à savoir Rabat, Casablanca et Marrakech.
Revenant sur les efforts du Maroc en matière de développement durable, la ministre a fait remarquer que le Royaume a adopté une Charte nationale dédiée tout en élaborant un plan stratégique d’adaptation aux changements climatiques 2020-2030.
Elle a rappelé, dans ce sens, la création de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement sous la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, notant que cette Fondation se fixe pour objectifs notamment la sensibilisation à l’importance de l’environnement.
Evoquant les Objectifs de développement durable (ODD), la ministre a rappelé les chantiers stratégiques lancés par le Maroc, dont “Génération Green” 2020-2030, la Stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation pour la période 2020-2027 outre les mégaprojets pour la dessalement d’eau de mer.
Il a été procédé aussi au lancement d’un programme pour l’innovation dans les technologies propres, en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Mme Hayar a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement marocain se fixe comme priorité la consolidation des fondements de l’Etat social et l’augmentation du taux de l’activité économique des femmes de 20 à 30% à l’horizon de 2026.
La 66è session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies, qui se tient en format hybride du 14 au 25 mars sous le thème “Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles dans le contexte des politiques et programmes relatifs au changement climatique, à l’environnement et à la réduction des risques de catastrophe”, examine les moyens de promouvoir l’égalité des sexes grâce à des actions holistiques et intégrées, ainsi que sur l’échange des bonnes pratiques pour parvenir notamment à la participation des femmes dans la prise de décision.
LNT avec Map