La crise sanitaire a durement touché le tourisme mondial. Que ce soient les grandes compagnies aériennes ou les petits hôteliers indépendants, personne n’a été épargné.
Cependant, la pandémie a représenté une occasion pour le secteur de se développer au niveau du numérique.
En effet, la crise actuelle a été un accélérateur de la transformation digital dans tous les secteurs et le tourisme ne fait exception.
Des solutions numériques ont été mises au point, dans le but de créer des expériences touristiques «à distance». C’est ainsi que plusieurs musées à travers le monde ont ouvert leurs portes virtuellement aux touristes du monde entier. La Fondation nationale des musées avait fait de même en rendant accessibles virtuellement les œuvres d’art exposés dans ses musées. Le numérique a également influencé la manière de travailler dans le secteur.
Ainsi, plusieurs agences de voyages ont misé sur le digital
pour rester connecté à leurs clients en menant des campagnes de communications sur les réseaux sociaux. Certains groupes hôteliers ont fait appels des influenceurs web pour faire la promotion de leur établissement.
La fermeture des frontières a fait du tourisme interne le principal levier pour favoriser la relance du tourisme.
C’est dans ce sens que l’Office national marocain de tourisme, en partenariat avec les 12 conseils régionaux de tourisme (CRT) a lancé des actions promotionnelles pour accompagner les régions et les opérateurs du tourisme dans leur plan de relance, à travers l’inititive «Ntla9awFBladna». Ainsi, le CRT Tanger Tétouan Al Hoceima, en contactant les professionnels de la région, a collecté l’ensemble des offres commerciales et les a regroupées sur la plateforme www.Ntla9awfChamal.ma, permettant aux Marocains d’avoir accès à plusieurs offres de séjour, de bons plans, des coins à visiter et pouvoir organiser leur voyage à distance. La pandémie a fait faire un bond de plusieurs années aux entreprises en termes de transformation numérique et ce dans tous les secteurs de par le monde, selon une étude de l’OCDE, et le Maroc devrait saisir les leçons de cette crise pour repenser sa stratégie e-tourisme.
Asmaa Loudni