Les supporteurs de Liverpool lors de la finale de la Ligue des champions contre Tottenham, le 1er juin 2019 à Madrid © AFP/Archives OSCAR DEL POZO
L’Organisation mondiale de la santé a jugé mercredi « irréaliste » la tenue d’événements sportifs rassemblant de grandes foules dans des pays souffrant de transmission locale du nouveau coronavirus.
Le directeur des urgences sanitaires de l’OMS, Michael Ryan, a déclaré qu’il pourrait être « désastreux » dans de telles circonstances de permettre le retour de matches attirant des dizaines de milliers de personnes.
Interrogé lors d’une discussion en direct sur les réseaux sociaux de l’OMS sur la date possible de reprise des grands événements sportifs, M. Ryan a déclaré qu’il était impossible de le prédire. « Nous ne savons pas », a dit l’épidémiologiste irlandais.
« De grandes foules de 40.000, 50.000, 60 000 personnes… Ce n’est pas seulement le risque d’être dans le stade, c’est le risque d’aller au stade, en transports en commun, dans les bars et clubs », a-t-il expliqué.
« Imaginez tous les problèmes que nous avons maintenant avec les boîtes de nuit et les bars, et vous condensez tout cela dans une expérience de quatre ou cinq heures, où des milliers de personnes empruntent les mêmes transports en commun vers un lieu, s’impliquent dans le match puis tous les aspects sociaux qui suivent. (…) cela pourrait être désastreux », a-t-il pointé.
« Il est très irréaliste dans les pays à transmission locale » de penser que « nous assisterons à de grands rassemblements comme ça cette année », a-t-il estimé.
Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 et l’Euro de football 2020 ont été reportés à l’année prochaine, tandis que les grandes compétitions de football comme la Ligue des champions et la Premier League anglaise ont été forcées de jouer à huis clos.
« Il faut peut-être s’attendre à ce qu’au fur et à mesure que les choses s’ouvrent, nous passions de zéro personne aux matchs à peut-être 1.000 ou 2.000 », a tempéré Michael Ryan.
« Nous voulons tous que notre sport revienne. Nous allons juste devoir faire attention encore un peu ».
LNT avec Afp