La Fédération Nationale des Associations des Propriétaires et Gérants des Hammams Traditionnels et Douches du Maroc se déclare très déçue par le gouvernement El Othmani, qui n’aurait pas soutenu le secteur durant cette période de crise sanitaire.
Dans un communiqué, les propriétaires des Hammams ont tenu à exprimer leur étonnement face à l’attitude incompréhensible du Gouvernement à l’égard de ce secteur de l’économie marocaine à l’origine du gagne-pain d’une partie des citoyens, mais également un patrimoine culturel populaire.
Et de préciser qu’au moment où l’économie marocaine vit au rythme de la reprise, la Fédération est surprise par le fait de ne pas exister sur la liste des secteurs économiques nécessitant l’accompagnement et le soutien à même d’assurer la relance.
De ce fait, les propriétaires des Hammams tiennent à informer l’opinion publique des difficultés que connaît le secteur depuis plus de trois mois d’arrêt des activités. Il aurait ainsi beaucoup souffert des conséquences du Covid-19, et serait au bord du gouffre, d’où l’urgence d’intervenir et d’agir en vue de le sauver, selon la Fédération, qui propose sur ce registre une intervention de l’Etat au niveau des factures d’eau et d’électricité, charges fiscales, salaires des employés, cumul des loyers…
A une semaine de la levée de l’état d’urgence sanitaire, la Fédération invite le Gouvernement, dans le cadre du Comité de Veille, à prendre en considération la situation du secteur à même de limiter les dégâts, à travers des initiatives spéciales et des mesures concrètes dont entre autres, la suppression des charges fiscales et les taxes locales. On revendique également de pouvoir bénéficier de crédits sans intérêts pour ceux qui le souhaitent. Pour la Fédération, ces mesures de soutien s’avèrent d’autant urgentes que la reprise des activités des Hammams nécessite des investissements dans les travaux d’entretien dans les équipements et les infrastructures.
La Fédération demande enfin aux autorités l’ouverture de canaux de dialogue pour déterminer la date de la reprise des activités des Hammams dans de bonnes conditions.
H.Z