Le New York Stock Exchange à New York, le 23 mars 2020 © AFP/Archives Angela Weiss
La Bourse de New York reculait lundi en début de séance, minée par une nouvelle dégringolade des cours du pétrole et des inquiétudes persistantes sur le coronavirus.
Aux alentours de 14H20 GMT, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 1,51%, à 23.875,39 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,50%, à 8.606,92 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, baissait de 1,12%, à 2.842,46 points.
Les grands indices de Wall Street avaient clôturé en hausse vendredi, enregistrant leur deuxième progression hebdomadaire consécutive, dans un marché envisageant une réouverture progressive de l’économie américaine: sur la semaine, le Dow Jones était monté de 2,2% et le Nasdaq de 6,1%.
Mais la place new-yorkaise entamait la semaine du mauvais pied avec la chute vertigineuse des cours de l’or noir, en particulier le WTI new-yorkais, dont le baril pour livraison en mai tombait de plus de 30% face à une demande en berne et des réserves américaines de brut proches de la saturation.
« L’effondrement des prix du pétrole n’est pas seulement un problème pour le secteur de l’énergie », note Patrick O’Hare de Briefing.
« C’est aussi un problème pour le secteur financier et pour le moral des investisseurs en général, car la baisse des prix du pétrole renforce les inquiétudes sur les risques de solvabilité, les risques géopolitiques et les troubles sociaux dans les pays fortement dépendants des revenus pétroliers », précise l’expert.
– Nouveaux prêts –
Les acteurs du marché continuaient par ailleurs de suivre de près l’évolution de la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis et dans le monde.
La propagation du virus semblait être sur une courbe descendante à New York, épicentre américain, mais la polémique montait dans plusieurs Etats sur de possibles mesures de fin du confinement.
Sur le front économique, l’attention se focalisait essentiellement sur la poursuite des mesures de soutien aux commerces ravagés par la crise liée à la pandémie.
« Les marchés envisagent la perspective d’une annonce de nouveaux financements pour les petites et moyennes entreprises par les législateurs américains, le programme de prêts aux PME ayant écoulé ses fonds », indiquent les analystes de Charles Schwab.
Le vice-président américain Mike Pence, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin ainsi que les chefs des démocrates au Congrès ont tous déclaré le week-end dernier que la Maison Blanche et les parlementaires démocrates étaient proches d’un accord pour débloquer davantage d’argent.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, s’établissant à 0,6242% contre 0,6417% vendredi à la clôture.
Au rang des valeurs, Halliburton cédait 0,5%. Le groupe de services pétroliers a annoncé qu’il allait nettement réduire ses dépenses pour faire face au plongeon des prix du pétrole et a émis des perspectives sombres pour les mois à venir.
United Airlines baissait de 4%. Tout comme ses principales concurrentes, la compagnie aérienne a annoncé une lourde perte d’exploitation au 1er trimestre, de l’ordre de 2,1 milliards de dollars, précisant qu’elle disposait de 6 milliards de dollars de trésorerie au 16 avril.
Disney perdait 3,8%. Selon le Financial Times, le groupe va suspendre cette semaine le versement des salaires à 100.000 employés, soit près de la moitié de ses effectifs mondiaux, pour économiser 500 millions de dollars et limiter l’impact financier de la crise causée par la pandémie.
LNT avec Afp