Le contrôle technique des véhicules contribue à l’amélioration des indicateurs de la sécurité routière et à la protection de l’environnement, a souligné, mercredi à Marrakech, le ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara.
« Le contrôle technique des véhicules est un maillon extrêmement important dans la chaîne de la sécurité routière », a-t-il affirmé dans une allocution lue en son nom par Benacer Boulaajoul, directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANSR) lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence du Comité international de l’inspection technique automobile (CITA)-Groupe consultatif régional-Afrique, organisée sous le thème « Le contrôle technique des véhicules automobiles en Afrique : Défis et opportunités ».
M. Amara, qui a mis l’accent sur les efforts déployés par le Royaume pour la mise à niveau des secteurs du contrôle technique et de l’homologation des véhicules, a relevé que le Maroc a accompli « des pas géants dans ce secteur depuis 2005 et ce, grâce à l’implication réelle et effective des opérateurs nationaux », ce qui a permis à l’expérience marocaine dans ce secteur de devenir « un cas d’école à méditer pour plusieurs pays africains amis ».
Le ministre a, en outre, annoncé que le Maroc sera bientôt partie contractante des deux Accords de l’ONU administrés par le Forum mondial WP.29, à savoir l’Accord de 1958 concernant l’harmonisation des règlements d’homologation et l’Accord de 1997 relatif au contrôle technique périodique, ce qui permettra à la réglementation marocaine et aux différents acteurs publics et privés dans le domaine des transports par route d’adopter et de s’adapter aux pratiques internationales.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que le Royaume a fait de l’amélioration continue sa devise pour ce secteur et de l’approche participative son outil principal, relevant que le Maroc, qui place la sécurité routière au cœur de ses politiques publiques, dispose aujourd’hui d’une deuxième stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026 « innovante et chiffrée ».
Et de faire remarquer que la première stratégie 2004-2013 a permis d’inverser la tendance à la hausse du nombre annuel des tués et blessés graves alors que la deuxième stratégie s’est fixée, pour la première fois, des objectifs clairs, précis et quantifiés, dont la réduction de moitié du nombre de tués à l’horizon 2026, sachant que le parc automobile est en augmentation continue à hauteur de 6 à 7% annuellement.
Cette stratégie comporte plusieurs volets, dont notamment la sécurité des infrastructures, la sécurité des véhicules, le comportement humain, le contrôle, les secours, la prise en charge des véhicules et la communication, a-t-il expliqué.
Dans ce sens, M. Amara a indiqué que le Maroc a procédé récemment à la création de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANSR), qui entrera en activité dès le 1er janvier 2020, afin de regrouper et de coordonner toutes les missions relatives à la sécurité routière, notamment celles dévolues actuellement à la Direction des Transports Routiers et de la Sécurité Routière et au Comité national de prévention des accidents de la circulation.
Ce changement institutionnel très important dans le management stratégique de la sécurité routière s’aligne avec les meilleures pratiques mondiales, a-t-il dit, faisant savoir que cette Agence aura pour missions principales le contrôle des centres de visite technique, l’homologation des véhicules, la délivrance des permis de conduire, l’attribution des cartes grises, le contrôle automatisé des infractions et l’assistance technique des partenaires locaux.
Par ailleurs, M. Amara a mis en relief l’implication du Maroc à l’international en assurant la présidence de la Prévention Routière Internationale (PRI) depuis 2015, la présidence de l’Observatoire africain de la sécurité routière, qui a vu le jour à Marrakech en novembre 2018, de même que le Royaume assurera la présidence du Forum International des Transports (FIT) en 2020-2021.
Organisée par le CITA, qui fête cette année son 50è anniversaire, en partenariat avec l’ANSR sous l’égide du Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, cette conférence du CITA-Groupe consultatif régional-Afrique présentera les progrès réalisés dans le domaine du contrôle technique automobile en Afrique durant la dernière décennie et explorera les marges de développement dans ce secteur.
Prennent part à cette rencontre de deux jours, des représentants de la sécurité routière de la Commission européenne, les opérateurs nationaux du contrôle technique, des experts internationaux en contrôle technique automobile ainsi que les représentants de certains pays africains et organisations internationales.
LNT avec MAP