Le député conservateur britannique Boris Johnson, candidat à la succession de Theresa May, à Londres le 30 mai 2019 © AFP/Archives Tolga AKMEN
Boris Johnson, favori dans la course à la succession de la Première ministre britannique Theresa May, a lancé lundi sa campagne en promettant que le Brexit aurait lieu le 31 octobre, « avec ou sans accord » avec Bruxelles.
Theresa May démissionnera vendredi de ses fonctions, faute d’avoir su mettre en oeuvre la sortie de l’UE, initialement prévue le 29 mai mais repoussée au 31 octobre pour éviter un divorce sans accord, une option redoutée par les milieux économiques.
La dirigeante conservatrice assurera ensuite la transition jusqu’à ce que son parti désigne, d’ici au 20 juillet, son successeur, parmi 13 candidats.
Ancien maire de Londres et ex-chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson avait été l’un des grands artisans du vote en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016, et cherche désormais à se présenter comme le sauveur de la sortie de l’UE.
« Si j’entre (au 10, Downing Street), nous sortirons (de l’UE) avec ou sans accord le 31 octobre. C’est que nous ferons », assure-t-il dans sa première vidéo de campagne publiée lundi sur le compte Twitter @BackBoris (Soutenez Boris), où il apparaît dans la rue, s’adressant à un homme.
« Nous devons avoir le courage de dire aux gens de ce pays que nous pouvons le faire si nous le voulons vraiment », dit-il ensuite à un couple de personnes âgées, levant le poing pour accentuer son propos.
Très apprécié par les militants de la base du Parti conservateur, Boris Johnson, 54 ans, politicien habile et charismatique, suscite en revanche des réactions plus contrastées du côté des députés tories.
Coïncidence ou non, le lancement de cette campagne intervient au premier jour de la visite d’Etat au Royaume-Uni du président américain Donald Trump, qui a fait de Boris Johnson son favori pour remplacer Theresa May.
M. Trump a aussi tressé des lauriers au populiste Nigel Farage, leader du Parti du Brexit qui a raflé la mise aux élections européennes.
Avant de traverser l’Atlantique, le dirigeant républicain a déclaré qu’il « pourrait rencontrer » les deux hommes, avec qui il a de « très bonnes relations ».
LNT avec Afp