Photos récentes de six des favoris à la succession de la Première ministre britannique Theresa May: de gauche à droite, Andrea Leadsom, Boris Johnson, Jeremy Hunt, Michael Gove, Sajid Javid et Dominic Raab. © AFP STF
Dix prétendants se bousculent pour succéder à la Première ministre britannique Theresa May et mettre en oeuvre le Brexit, se divisant entre ceux qui sont prêts à quitter l’Union européenne y compris sans accord, et ceux qui s’opposent à une sortie brutale.
Prêts au « no deal »
— BORIS JOHNSON
L’ancien maire de Londres « Bojo », 54 ans, a été l’un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016.
Nommé ministre des Affaires étrangères dans la foulée par Theresa May, il n’a cessé de lui savonner la planche en critiquant sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement pour défendre une rupture nette avec l’UE.
Habile et charismatique, il est le grand favori chez les militants de base mais moins populaire auprès de ses pairs, qui lui reprochent ses nombreuses gaffes et un certain dilettantisme.
— DOMINIC RAAB
Nommé ministre du Brexit en juillet, Dominic Raab avait démissionné quatre mois plus tard, en désaccord avec Theresa May sur l’accord de retrait conclu avec Bruxelles.
Ancien avocat spécialisé en droit international, ce député ultra-libéral de 45 ans, un eurosceptique pur jus, est l’une des figures de la nouvelle garde des conservateurs.
— ANDREA LEADSOM
Fervente avocate du Brexit, la ministre chargée des relations avec le Parlement a démissionné mercredi dernier, en désaccord avec la stratégie de Theresa May.
Andrea Leadsom, 56 ans, a passé trois décennies à la City de Londres. Elle a commencé à se faire un nom pendant la campagne du référendum, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à l’Energie, défendant avec passion la sortie de l’UE. Elle fut finaliste malheureuse dans la course au poste de chef du gouvernement en 2016.
— ESTHER MCVEY
Cette ancienne ministre est la plus favorable à « une rupture nette ». Esther McVey a démissionné en novembre 2018 de son poste de ministre du Travail et aux Retraites dans le gouvernement de Theresa May, car opposée à l’accord conclu avec l’UE sur le Brexit.
Anti « no deal »
— JEREMY HUNT
Agé de 52 ans, le ministre des Affaires étrangères avait soutenu le maintien dans l’UE avant de changer d’avis, déçu par l’approche « arrogante » de Bruxelles dans les négociations.
S’il a ensuite dit qu’un « no deal était mieux que pas de Brexit », il estime désormais que chercher à obtenir une sortie sans accord en octobre serait « un suicide politique » pour les Conservateurs au pouvoir.
Ancien homme d’affaires parlant couramment le japonais, il s’est taillé une réputation de responsable ne craignant pas les défis, après avoir présidé pendant six ans, quand il était ministre de la Santé, aux destinées du service public de santé (NHS), confronté à une crise profonde.
— RORY STEWART
Ministre du Développement international, Rory Stewart, 46 ans, est un baroudeur qui a servi en Irak comme gouverneur adjoint de la coalition après l’invasion américaine en 2003 et traversé seul l’Afghanistan pendant un mois en 2002.
— MATT HANCOCK
Ancien économiste de la Banque d’Angleterre, le ministre de la Santé Matt Hancock, 40 ans, a d’abord été chargé du portefeuille du Numérique.
Encore à définir :
— MICHAEL GOVE
Ministre de l’Environnement et pourfendeur du plastique, cet eurosceptique de 51 ans a joué le rôle de caution pour les partisans du Brexit dans le gouvernement May.
Lieutenant de Boris Johnson pendant la campagne référendaire, Michael Gove l’a poignardé dans le dos en 2016 en lui retirant son soutien au moment où celui-ci s’apprêtait à briguer les fonctions de chef du gouvernement, pour présenter sa propre candidature, avant d’être finalement éliminé au moment du vote des membres du parti.
Il peut apparaître comme l’homme de la situation en raison de la souplesse de ses positions.
— SAJID JAVID
Nommé en 2018 à la tête du ministère de l’Intérieur, Sajid Javid, 49 ans, a gagné le respect des siens avec sa gestion du scandale « Windrush » – le traitement des immigrés d’origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la Deuxième Guerre mondiale.
Admirateur de Margaret Thatcher, ancien banquier d’affaires et fils d’un chauffeur de bus pakistanais, il s’était prononcé contre le Brexit au moment du référendum de juin 2016 mais défend depuis des positions eurosceptiques.
— KIT MALTHOUSE
Le secrétaire d’Etat au logement Kit Malthouse, 52 ans, s’est surtout fait connaître pour avoir proposé un plan de sortie de l’UE, compromis mis au point avec des députés conservateurs pro et anti Brexit.
LNT avec Afp