La Fondation Phosboucraa, l’Université Mohammed VI Polytechnique, et le Centre International pour l’Agriculture Biosaline (ICBA) viennent d’organiser le 1er Forum International de Laayoune sur l’Agriculture Biosaline à Boucraa au Centre d’accueil de Phosboucraa. Objectif : échanger et présenter des solutions en gestion des ressources hydriques dans les régions désertiques et notamment l’utilisation de l’eau saumâtre de différentes origines.
‘‘L’organisation de ce Forum vient consacrer une coopération scientifique de 4 ans entre la Fondation Phosboucraa, l’Université Mohamed VI Polytechnique, l’Institut National Agromique, et ICBA dans le domaine de l’agriculture en milieu salin au niveau du périmètre de Foum El oued, région de Laayoune’’, dit-on auprès des organisateurs, qui ajoutent les résultats obtenus au périmètre de Foum El Oued sont une illustration éloquente de cette coopération réussie, qui a donné espoir aux agriculteurs quant à l’exploitation durable de leur périmètre malgré les contraintes de salinité. Les travaux de terrain ont porté sur l’introduction de 19 cultures qui ont fait l’objet d’expérimentation sur le périmètre de Foum El Oued.
Parmi les cultures phares qui vont changer le profil de production du périmètre Foum El Oued, il y a le Blue panicum, une graminée fourragère riche en protéine, le Sesbania qui est une plante légumineuse aussi fourragère, et le quinoa, qui produit une graine alimentaire avec un rendement de grain élevés atteignant des moyennes de 3 tonnes par hectare avec une qualité et une taille des graines très bonnes. Pour la Fondation Phosboucraa, l’investissement de 4 années s’est déjà transformé en actions concrètes, notamment l’introduction à grande échelle de la culture du Blue Panicum et le lancement d’un projet de valorisation, source de revenu pour 30 femmes de la commune de Foum El Oued.
En intégrant le Quinoa comme sixième composante au couscous local au Cinq Céréales, le Khoumassi, est né un nouveau produit du terroir, le couscous Soudassi. L’histoire du « Couscous Soudassi » et surtout des 30 femmes accompagnées par la Fondation Phosboucraa met en exergue l’intérêt et l’impact de la recherche quand celle-ci est mise au service du bien-être des communautés.
Par la tenue de ce Forum, la Fondation Phosboucraa et ses partenaires visent non seulement à apporter des réponses à la pression exercée sur la demande en eau d’irrigation dans les zones arides et notamment celles aggravées par le phénomène de salinisation comme à Foum El Oued, mais également à contribuer à la naissance de découvertes scientifiques capables de transformer des vies…
H.Z