Les membres du bureau directeur de la FNPI
Les principaux promoteurs de la place étaient tous présents en ce début de semaine à Casablanca pour une conférence de presse de lancement de la première édition du Salon de l’immobilier de standing : ImmoGallery.
Pour le président de la FNPI, Taoufiq Kamal, ce salon se veut principalement promotionnel : ‘‘Une occasion idéale pour les ménages désireux d’accéder à des offres de logements diversifiées et adaptées et de concrétiser leur rêve de devenir propriétaires’’, souligne-t-il, tout en précisant que lors du salon prévu du 11 au 14 avril prochain, les exposants, soit 22 promoteurs immobiliers, prévoient des offres promotionnelles intéressantes.
Selon les organisateurs, seront de la partie à ImmoGallery les promoteurs immobiliers, les organismes financiers et les différents experts et professionnels du secteur.
Durant quatre jours de cette première édition, il sera question, excepté le logement social, du moyen standing plus à l’immobilier de luxe, en passant par le résidentiel, le balnéaire ou encore les lotissements de terrains à bâtir.
Au menu aussi, une série de rencontres et d’échanges en rapport avec la promotion immobilière, les enjeux et les stratégies à mettre en place pour le développement du secteur, et ce, dans le cadre d’un programme de tables rondes et rencontres professionnelle.
ImmoGallery prévoit des thématiques relatives à la transformation numérique dans l’immobilier, la réglementation thermique, la juridiction de la construction, le second oeuvre de la finition…
Toutefois, cette conférence de lancement d’ImmoGallery a été l’occasion aussi de retracer l’état des lieux d’un secteur immobilier toujours en mal de relance.
Ainsi, selon la FNPI, notamment son président Tawfiq Kamal, il ne faut pas s’attendre à ce que les prix baissent même si le secteur vit une crise profonde de la demande, car, d’après lui, le foncier se fait de plus en plus rare et de plus en plus cher.
Et de poursuivre que le secteur immobilier reste très mal accompagné par une Administration censée être réactive et efficace. A cela s’ajoute la problématique du financement et des crédits.
Pour rappel, le secteur du BTP représente près de 6,8% du PIB national, emploie un million de salariés, (chiffres de en 2016), soit près de 10% de la population active, et grâce à l’habitat social, le secteur est passé de 790 000 emplois à un million en 10 ans, soit une augmentation de +26%.
Près de 80% du ciment produit au Maroc sont destinés au secteur immobilier. Malgré la baisse des crédits octroyés aux promoteurs, le montant de l’encours a atteint 56 MMDH en 2016.
En ajoutant les crédits octroyés aux acquéreurs, le secteur immobilier représente 30% du total des crédits octroyés par les banques.
H.Z
Encadré :
La FNPI très déçue par la Lydec !
Pour la FNPI, les problèmes liés à la Lydec se sont amplifiés depuis 2014 avec l’application de nouvelles règles de ‘‘quote-part Lydec’’. Et de poursuivre que toutefois, il s’avère que dans la pratique sur le terrain, les faits sont très contraignants et en déphasage par rapport à la réalité et à l’application des règles.
‘‘La Lyde,c sans aucune concertation ni conclusion constructive préalable, a procédé à la hausse exorbitante des taxes. Dans les agglomérations et zone ou l’assainissement est déjà existant, la Lydec a rehaussé la taxe de 30%. Et dans les zones dépourvues d’assainissement, le barème de la taxe a augmenté de 80%…’’, dit-on auprès de la FNPI.