La Direction des Etudes et Prévisions Financières, qui dépend du ministère de l’Economie et des Finances, vient de publier sa note de conjoncture au titre de début 2019. Le suivi de la conjoncture, en référence aux derniers indicateurs conjoncturels disponibles, fait état d’un début prometteur, quoique mitigé, pour l’année 2019, tant pour l’économie nationale que pour son environnement international, expliquent ainsi les analystes de la DEPF.
Au niveau national, les premiers signes captés début 2019 augurent d’une poursuite de certaines dynamiques sectorielles positives durant cette année après un bon comportement affiché en 2018. En effet, le bon comportement des exportations nationales reflète la bonne dynamique du secteur industriel outre celle affichée par les secteurs du BTP et de l’énergie électrique en ce début d’année.
Pour le secteur agricole, les derniers chiffres relatifs au suivi de la campagne agricole font état d’une situation du couvert végétal bonne à moyenne particulièrement dans les régions du nord du Maroc.
Sur le plan de la demande intérieure, le pouvoir d’achat des ménages se maintient, début 2019, dans un contexte de maitrise de l’inflation, de réduction du chômage et de bonne tenue de la masse salariale et des crédits à la consommation. En outre, le bon comportement des dépenses d’investissement budgétaire, des crédits à l’équipement et des importations des biens d’équipement et des demi-produits reflète une orientation positive de l’effort d’investissement début 2019.
Au niveau des échanges extérieurs, le déficit commercial a connu une aggravation en janvier, en rapport avec une progression des importations à un rythme plus important que celui des exportations et ce, malgré le bon comportement des métiers mondiaux du Maroc à l’export. La progression des importations a été tirée, particulièrement, par la bonne dynamique des achats des demi-produits, des produits bruts et des produits finis de consommation.
Malgré leur baisse en ce début d’année, les recettes de voyage et les transferts des MRE ont permis de couvrir plus de 71,5% du déficit commercial. De leur côté, les Réserves Internationales Nettes ont accusé un léger repli par rapport au mois précédent pour couvrir 5 mois et 2 jours d’importations.
Les finances publiques ont entamé l’année avec la réalisation d’un excédent budgétaire en janvier résultant, notamment, du bon augure des recettes ordinaires et ce, malgré l’accroissement important des dépenses globales.
Sur le plan du financement de l’économie, les crédits bancaires ont poursuivi leur accroissement positif en janvier. Ces crédits ont augmenté de 3,2%, recouvrant un dynamisme positif des crédits à la consommation (+5,1%), des crédits à l’immobilier (+3,3%) et des crédits à l’équipement (+2,6%). En revanche, le marché boursier s’est inscrit en baisse, en phase avec le repli des index MASI et MADEX à fin février.
L’orientation de la conjoncture économique nationale s’est opérée dans un contexte international encore soumis à des incertitudes non négligeables, particulièrement au niveau de la zone Euro, notre principal partenaire. En effet, les baromètres conjoncturels publiés récemment révèlent un ralentissement de la croissance au niveau des économies motrices
de la zone.
LNT avec CdP