Le Roi Mohammed VI reçoit au Palais Royal de Rabat la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
La récente et massive approbation par le Parlement européen de l’accord agricole entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, mais également la signature à Bruxelles de l’accord sur la pêche, sont assurément des évolutions majeures dans la relation désormais cinquantenaire entre notre pays et l’ensemble communautaire européen.
Et le Roi Mohammed VI, en recevant à Rabat jeudi dernier Mme Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne, a clairement souligné ce tournant stratégique qui est aujourd’hui incontestable.
L’Union européenne, en effet, est le premier groupement régional et même continental au monde, avec plus de cinq cents millions d’habitants. C’est l’une des trois grandes puissances économiques mondiales, avec les États-Unis et la Chine, mais aussi, ce sont 27 États qui agissent de concert, liés par des législations, des objectifs, des institutions, des programmes et des intérêts communément partagés.
L’UE donc a clairement exprimé sa volonté d’étendre et de consolider son partenariat avec le Maroc et le vote explicite du Parlement européen de l’accord agricole avec le Maroc en est désormais l’expression la plus aboutie !
Car, ce texte, outre ses aspects directement liés à la définition d’un agrément portant sur les produits agricoles, enregistre, accepte et reconnaît, directement et sans ambages, la légitime souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud.
Pour l’Union Européenne, tant au niveau de ses institutions exécutives, telle la Commission de Bruxelles, que représentatives, le Parlement, il est désormais acquis que la marocanité du Wadi Eddahab et de la Saquiat El Hamra n’est plus contestable, même si elle est contestée par un ramassis de séparatistes qu’abrite, finance et arme depuis près d’un demi-siècle, le pouvoir algérien.
C’est là une victoire éclatante pour notre cause d’unité nationale sacrée et elle marque sans conteste l’échec des manœuvres, des manigances et des prétentions du polisario qui s’est indûment autoproclamé « unique représentant du peuple sahraoui » à partir de ses campements de Tindouf, en territoire algérien.
Aujourd’hui, de toute évidence, l’Union européenne a plus besoin que jamais d’une relation exemplaire, « centrale », nodale, stratégique, avec le Maroc !
Pour des raisons sécuritaires, pour la lutte commune contre le terrorisme, pour la gestion ordonnée des flux migratoires, la centralité du Maroc est essentielle pour l’Europe ! Et c’est en ce sens que l’on doit remarquer sa volonté évidente de s’arrimer au Royaume.
Car c’est de cela qu’il s’agit.
L’UE est désormais indissociablement partenaire de notre pays, parce qu’il y va de ses intérêts stratégiques, les seuls qui comptent dans les relations interétatiques !
Certes, ce partenariat va également dans les sens des intérêts marocains, mais en cette relation, le Royaume n’a en rien renoncé à ses principes, convictions et positions, comme le prouve l’Accord agricole qui n’introduit aucune restriction sur la validité de ce texte de Tanger à Lagouira…
L’Union européenne, qui est à la veille d’élections cruciales, qui pourraient marquer l’arrivée en force au Parlement européen de forces politiques populistes et droitières, sera encore plus désireuse d’un partenariat stable et clair avec le Maroc, qui représente à plusieurs titres un verrou fort utile…
Cette vérité sera, très certainement comprise aussi bien à Alger qu’à New York où MM. Guterres et Köhler ne pourront minimiser l’impact diplomatique très fort de ce succès incontestable du Royaume.
Voilà ce qu’exprime, en quelques phrases, ce tournant décisif matérialisé par le vote du Parlement européen.
La Zilna fil Tarik !
Fahd YATA