Le Secrétaire d’Etat chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, a souligné mardi, à Marrakech, l’engagement et l’implication au plus haut niveau de l’Etat pour accroître la sécurité routière et réduire le nombre d’accidents au Maroc.
M. Boulif qui présentait la stratégie nationale de sécurité routière lors d’une session ministérielle sous le thème « Management stratégique et institutionnel de la sécurité routière en Afrique : Quel bilan ? » dans le cadre du 1er Forum africain de la Sécurité routière, a relevé que la question de la sécurité routière est érigée par le Royaume du Maroc en priorité nationale.
« La sécurité routière est une question centrale, qui concerne plusieurs secteurs gouvernementaux et plusieurs intervenants à la fois, dont les élus et responsables des grandes villes, qui connaissent un grand nombre d’accidents et avec lesquelles le ministère de tutelle a signé plusieurs conventions, la société civile et l’enseignement à travers l’intégration de la sécurité routière dans les curricula scolaires », a-t-il indiqué dans ce contexte.
Par ailleurs, M. Boulif a fait savoir que le département de tutelle réalise des études semestrielles sur l’évolution des comportements des usagers de la route afin de tirer les conclusions qui s’imposent et partant orienter les efforts des intervenants en tenant compte de ces évolutions, relevant que la Stratégie nationale de la sécurité routière à l’horizon 2026, qui vise à traiter les causes de ce fléau, comporte des centaines de mesures à prendre et qui ont été élaborées en partant des conclusions de la précédente stratégie nationale de sécurité routière.
« Le Maroc, à l’opposé de plusieurs pays africains, ne connait pas de problèmes au niveau du financement de sa stratégie nationale de sécurité routière, qui ne peut se dresser comme obstacle devant la mise en œuvre de sa stratégie nationale », a-t-fait remarquer.
M. Boulif a par ailleurs, fait observer que la protection des catégories vulnérables (piétons et motocyclistes) constitue une priorité pour son département étant donné qu’ils sont les premiers victimes des accidents de la route.
Ainsi le Maroc a programmé quelque 2.000 km de voies dédiés à cette catégorie, et déploie de grands efforts pour encourager l’utilisation du transport public en dotant les grandes villes de lignes de tramway et en renforçant la connexion entre les villes par des trains régionaux, ce qui est de nature à contribuer à réduire le nombre d’accidents, a-t-il expliqué.
Organisé sous le thème « Sécurité routière en Afrique, facteur de développement durable », le 1er Forum africain de la Sécurité routière connait la participation d’un parterre de ministres, de hauts responsables, de représentants d’institutions continentales et internationales, d’organismes gouvernementaux et de la société civile, outre des experts et des acteurs concernés, venus de 70 pays, dont 45 du Continent africain.
Cette rencontre de trois jours, à laquelle prennent part environ 600 participants venus d’Afrique et d’ailleurs, vise à capitaliser sur les acquis des uns et des autres en la matière pour que les similitudes socio-économiques et culturelles entre pays africains soient des atouts et des facteurs clés de succès, à créer un cadre africain de réflexion sur la sécurité routière, à promouvoir la prise en charge de la sécurité routière en Afrique pour atteindre les objectifs de la décennie d’action 2011-2020 et à réunir les institutions et organismes gouvernementaux, les experts, les acteurs économiques, les entreprises publiques et privées, et les ONG du continent africain œuvrant pour la sécurité routière.
Ce Forum, le premier du genre en Afrique, a également pour objectifs de promouvoir la coopération entre les Etats africains dans le domaine de la sécurité routière, développer les échanges et les relations entre les opérateurs économiques du Continent en la matière, inciter aux investissements dans les différents secteurs liés à la sécurité routière, favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans la gestion et le management dans ce domaine, mutualiser et capitaliser sur les expériences des ONG pour servir de relais pour l’ancrage des valeurs dans les sociétés en Afrique et d’examiner les mécanismes de création et de mise en œuvre d’un Observatoire africain de sécurité routière.
« Le management stratégique et institutionnel de la sécurité routière », « le financement des programmes », « le pilotage des stratégies », « l’intégration de nouvelles technologies », « le renforcement des capacités », « l’intégration de la sécurité routière dans le management des entreprises », « les études et recherches », ainsi que « l’ouverture sur les composantes de la société civile », sont les principaux axes qui seront abordés lors de ce Forum.
LNT avec MAP