Le ministre de la Santé, M. Anas Doukkali, s’est entretenu, lundi au siège de l’ONU à New York, avec Mme Svetlana Akselrod, Sous-Directrice générale chargée du Groupe Maladies non transmissibles et santé mentale à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en marge des travaux de la 73ème session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés en présence notamment du Pr. Abderrahmane Maaroufi, Directeur de l’Institut Pasteur, le ministre a exposé les progrès accomplis par le Maroc sur les Maladies non transmissibles (MNT), notamment dans le domaine du cancer et les défis à relever durant les prochaines années, en particulier en ce qui concerne la promotion des modes de vie sains (activité physique, cessation de tabac, alimentation saine, etc).
Il a mis en avant l’approche intégrée du ministère en matière des MNT visant le développement des filières de soins primaires qui permettent le dépistage et la prévention, avant l’orientation des patients vers les centres de référence ou de traitement.
Rappelant que le Maroc a déjà concrétisé cette approche pour le cancer, à travers toutes les étapes de prise en charge de cette maladie, le ministre a souligné la nécessité de l’étendre à d’autres maladies, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires.
La responsable de l’OMS a exprimé sa disposition à travailler avec le Maroc sur la thématique et s’est engagée à accompagner le Royaume dans la lutte contre les MNT.
A cet effet, l’OMS a fait part de son intérêt à identifier au Maroc des centres collaborateurs de l’OMS en matière de formation, d’expertise et de recherche sur les MNT, notamment dans le domaine du cancer.
Pour cela, l’Organisation va dépêcher dans les prochains jours une délégation de haut niveau pour travailler avec la partie marocaine à nommer des centres marocains collaborateurs de l’OMS.
Ces centres seront d’excellents outils de la coopération sud-sud dans le domaine de la prévention et le contrôle des MNT.
Au sujet de la santé mentale, M. Doukkali a rappelé que le Maroc a adopté une approche biopsychosociale dans la prise en charge de la maladie mentale, relevant, toutefois, les défis relatifs à la stigmatisation et à l’intégration de la famille du patient dans l’accompagnement.
A cet égard, la sous-directrice de l’OMS a exprimé la disposition de son organisation à envoyer une mission de responsables de la santé mentale au Maroc pour approfondir les discussions et étudier les moyens d’y dupliquer les expériences réussies ailleurs dans le monde.
Mme Akselrod s’est également engagée à accompagner le Maroc dans le développement et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de prévention du suicide.
Le ministère de la Santé et l’OMS se sont mis d’accord à collaborer pour réaliser une enquête épidémiologique sur la santé mentale pour aider à renforcer la planification stratégique en la matière.