Robert Mardini, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Proche et le Moyen-Orient
Le CICR tire la sonnette d’alarme quant à la situation humanitaire au Yémen. Selon Robert Mardini, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge ( CICR) pour le Proche et le Moyen-Orient, « la récente offensive lancée sur Hodeïda risque de venir aggraver une situation déjà catastrophique au Yémen, où la population est à bout de forces ».
« Il faut maintenir les points de liaison vitaux avec le monde extérieur, notamment le port de Hodeida et l’aéroport de Sanaa ». « Si les denrées alimentaires ne peuvent plus être acheminées dans le pays, des familles, des hommes, des femmes et des enfants devront endurer de nouvelles souffrances », a ajouté Mardini. « Nous craignons que les opérations militaires en cours continuent d’empêcher l’arrivée de biens essentiels », a signalé Mardini.
Dans ce sillage, le responsable a fait savoir que le CICR a pré positionné des vivres, des articles médicaux, des systèmes de purification de l’eau et du matériel d’assainissement à Hodeïda, mais ces secours vitaux ne peuvent être distribués à ceux qui en ont besoin tant que les combats sont en cours.
Le CICR -en application du droit international humanitaire- appelle instamment toutes les parties au conflit à respecter les civils en prenant toutes les mesures possibles pour les protéger, et à permettre à ceux qui le souhaitent de fuir les combats en toute sécurité. Toutes les personnes capturées dans le cadre des hostilités en cours, doivent par ailleurs être traitées avec humanité, et le CICR devrait se voir accorder l’accès aux lieux dans lesquelles ces personnes sont détenues, conclut le communiqué.
Cp