Le 26 mai 2014, il avait été procédé à la signature d’un Contrat-Programme (2014-2017) entre le Gouvernement Benkirane et l’ONEE, pour la mise en place de nouvelles modalités de facturation et dispositions tarifaires pour l’eau, l’électricité et l’assainissement liquide au niveau national.
Durant ces 4 années du contrat-programme Etat-ONEE, les Marocains ont payé cher leurs factures mensuelles d’eau et d’électricité.
C’est dire que ces 4 ans, et peu importe la partie responsable, n’ont pas été de tout repos pour les ménages. Les factures salées ont compliqué davantage les fins de mois.
Côté officiel, le gouvernement, l’ONEE et les gestionnaires délégués ont été tous pointés du doigt et accusés de tous les maux par une population majoritairement en difficulté d’assurer son quotidien.
Aujourd’hui, à Casablanca et dans toutes les villes et régions du Royaume, la tension sociale est grande et n’a pas l’air de prendre fin.
En attendant, la Lydec, gestionnaire délégué de l’eau et l’électricité à Casablanca, fait le bilan.
Son PDG, Jean Pascal Darrier, explique que la tarification reste la problématique la plus abordée par les clients de Lydec, d’où l’importance, poursuit-il, d’y revenir le plus souvent, de rappeler son fonctionnement et sa mise en oeuvre : ‘
‘Nous avons le devoir d’apporter systématiquement des réponses’’. Question d’après lui de transparence, de confiance, mais aussi façon d’anticiper les besoins et les attentes, particulièrement à l’heure de la digitalisation.
Côté évolution des tarifs facturés depuis 2014, Lydec souligne que 51% de ses clients au niveau de Casablanca-Mohammedia, consomment en moyenne moins de 6 m3/mois (première tranche), soit une facture maximale de 38 Dhs.
Pour Lydec, ces foyers n’ont pas été touchés par l’augmentation tarifaire prévue dans le contrat-programme.
Côté électricité, c’est le même constat, ou presque. 66% des clients particuliers de Lydec consomment en moyenne moins de 150 kWh/mois (tranche 1 ou 2) pour une facture maximale de 164 Dhs.
Au niveau de la consommation, Lydec estime que la révision tarifaire a obligé les ménages à consommer avec modération l’eau et l’électricité.
Ceci dit et à en croire le gestionnaire délégué, la consommation moyenne mensuelle est passée, entre 2014 à fin 2017, de 9,01 à 8,36 m3. Et la facturation moyenne mensuelle est passée de 91,84 à 89,02 Dhs.
Pour l’électricité, la consommation moyenne mensuelle est passée de 156 en 2014 à 139 kWh en 2017.
A noter qu’en 2014, la facture moyenne mensuelle a été de 194,31 Dhs en 2014, 203 Dhs en 2015, 195 Dhs en 2016 et 192 Dhs en 2017.
C’est dire que l’objectif escompté dudit contrat-programme reste élusif. En effet, en dépit de la hausse des prix, les consommations d’eau et d’électricité n’ont pas connu de baisse considérable.
En somme, autant de problèmes qui attendent des éléments de solution de la part de ceux qui ont vu en ce contrat-programme la seule solution pour sauver l’ONEE de la faillite et assurer aux Marocains une alimentation continue en eau et en électricité.
H.Z