Le long métrage « Zero » du réalisateur marocain Noureddine Lakhmari a été projeté, lundi soir à Bruxelles, dans le cadre du Festival Moussem Cities qui met, tout au long du mois de février, la ville de Casablanca à l’honneur à travers diverses activités culturelles et artistiques.
Cette fiction, deuxième volet d’une trilogie dont les événements se déroulent à Casablanca, raconte l’histoire d’un policier, alias Zero, un looser en routine qui s’est transformé en justicier solitaire mais qui réussit à prendre conscience de ses actes et de son environnement grâce à une femme, Docteur Ghita. Cette rencontre bouleverse sa vie et lui permet de se poser d’autres questions et de se regarder au profond de lui-même.
« Zero est un film sur la rédemption, un concept qui a une dimension à la fois humaine et universelle », a expliqué le cinéaste lors d’un échange avec l’assistance à l’issue de la projection du film au Palais du Bozar à Bruxelles. Il dépeint un personnage qui, dit-il, « est parvenu à se libérer, à être en paix avec lui-même ».
Comme dans « Casanégra », premier film de la trilogie axée sur la ville de Casablanca, et BurnOut qui va clôturer plus tard cette série de « cinéma noir » sur une note d’ « espoir », la dimension humaine est fortement présente, selon lui, dans ce second volet, qui met en vedette notamment Younes Bouab, Mohamed Majd, Sonia Okacha, Zineb Samara et Aziz Dadas.
Lakhmari, qui dit appartenir à une génération de cinéastes voulant raconter le Maroc tel qu’il est, loin des clichés retracés dans les productions occidentales, considère que Casablanca est « un micro-Maroc, représentative de ce Maroc qui avance et de sa jeunesse dynamique et qui aime la vie. « Le Maroc est un pays magnifique, riche de par sa diversité et son identité plurielle », a affirmé le réalisateur, tout en soulignant que la jeunesse est une véritable force de la société marocaine qui regorge de talents.
Pour ses projets, Noureddine Lakhmari souhaite focaliser sur le rôle de la femme dans la société marocaine.
Natif de Safi en 1964, Noureddine Lakhmari qui vit actuellement à Casablanca part au milieu des années 1980 à Oslo en Norvège où il entame sa carrière cinématographique en tournant ses premiers courts métrages. Ils lui valent d’entrer à l’Académie de Cinéma d’Oslo et plusieurs d’entre eux sont primés.
LNT avec Map