Présent à Marrakech dans le cadre de la sixième édition de la conférence internationale Atlantic Dialogues, l’ancien ministre français des Affaires Etrangères, Hubert Védrine, n’a pas fait dans la dentelle.
Lors en d’une session dédiée au rôle de la politique étrangère dans le développement, il a préféré commencer par rappeler ceci : ‘‘plus personne aujourd’hui ne peut vraiment se targuer d’avoir le dernier mot, que ce soit en matière de leadership politique ou économique ! ‘’.
Et de poursuivre que ‘‘Les politiques étrangères sont devenues de plus en plus dépendantes de l’opinion publique.
Aujourd’hui, les Occidentaux ne dominent plus le monde. Plus personne ne le domine d’ailleurs, même pas la Chine, malgré tout ce que l’on peut en dire !’’.
Et dans le même sens, il a souligné que face à ce monde qui mue en permanence et où les pôles de pouvoir sont condamnés à s’inverser de façon perpétuelle et quasi régulière, l’Afrique n’a plus d’autre moyen que d’essayer de s’adapter en tentant de trouver sa place dans ce contexte mouvant :
‘‘ Aujourd’hui, l’Afrique ne veut plus d’aides des puissances occidentales ou asiatiques, elle sollicite plutôt des investissements et cherche à se doter d’outils efficaces qui lui permettront d’instaurer une meilleure gouvernance, de combattre la corruption, de réussir son modèle économique, de former ses jeunes, etc. »
D’autres intervenants se sont accordés à dire qu’en cette période charnière où le monde est en train de changer et où de nouveaux acteurs d’y prendre place, l’Afrique devrait, plus que jamais, tenter de revendiquer ses valeurs et ses principes, mais également capitaliser sur ses réussites.
C’est dire qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’Afrique ne devrait plus compter sur les autres. Le développement socio-économique dépend d’abord d’elle d’abord et avant tout, mais pour cela, il faut incontestablement que la volonté politique soit présente…
H.Z