La Russie va défendre ses sportifs, y compris devant les tribunaux, selon le président Vladimir Poutine, le 14 décembre 2017 à Moscou © AFP Alexander NEMENOV
La Russie va défendre ses sportifs, y compris devant les tribunaux, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine, alors que le pays, accusé de dopage institutionnalisé, a été suspendu des jeux Olympiques d’hiver en 2018.
La Russie « va coopérer » avec l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le Comité international olympique (CIO), « en corrigeant les problèmes que nous avons, mais aussi en défendant les intérêts de nos sportifs devant les tribunaux », a indiqué M. Poutine lors de sa conférence de presse annuelle.
« Je sais que plusieurs responsables sportifs internationaux ne le veulent pas. Mais qu’est-ce qu’il nous reste à faire ? Nous serons obligés d’aider nos sportifs à défendre leur honneur et leur dignité devant les tribunaux », a-t-il souligné.
Le CIO a décidé le 5 décembre d’exclure la Russie des JO-2018 de Pyeongchang, du 9 au 25 février, n’autorisant que les sportifs russes jugés « propres » à participer sous de strictes conditions et sous la bannière olympique, Moscou étant accusé d’avoir mis en place un système de dopage institutionnalisé.
La Russie a toujours rejeté avec véhémence les accusations de dopage organisé la visant, tout en reconnaissant des cas de dopage de certains sportifs.
« Il est évident pour nous » que ce scandale est lié à l’approche de l’élection présidentielle russe prévue en mars 2018, a assuré M. Poutine, qui a annoncé son intention de briguer un quatrième mandat lors de ce scrutin.
« Quoi qu’on dise, je sais que c’est comme ça », a-t-il insisté.
« Nous sommes aussi coupables. Il y a eu chez nous des cas de dopage avéré », a reconnu le président russe avant d’ajouter: « Mais il faut dire que dans les autres pays, cela existe aussi. Seulement là-bas, cela ne suscite pas une telle agitation ».
LNT avec Afp