En accusant froidement le Maroc de recycler l’argent du haschisch via ses banques dans le continent, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, «a agi en parfait écuyer du clan de palefreniers qui fait office de pouvoir en Algérie et que ne répugnerait pas l’idée d’un conflit armé avec le voisin marocain», écrit dimanche le journal «Le Matin d’Algérie».
Dans un article intitulé «Propos criminels de Messahel : le clan Bouteflika veut-il la guerre?», son auteur Mohamed Benchicou affirme ne pas savoir «ce qui est le plus impardonnable chez Messahel, son indigence intellectuelle ou le frappant cynisme avec lequel il prépare l’opinion à la guerre contre le Maroc».
«Quelle splendide diversion à l’impasse à laquelle il a conduit le pays !», s’exclame-t-il, faisant remarquer qu’«à lire les forums où s’entre-déchirent les jeunes des deux pays, on réalise qu’une certaine jeunesse des deux pays (…), née avec la fermeture des frontières, n’a connu que ça : l’insulte, la surenchère dans la calomnie, le nationalisme outrancier (…)».
Pour le quotidien, «les enfants des amis de Messahel ne risquent rien, puisqu’ils ont leurs comptes off-shore, leurs appartements parisiens et leur avenir dans les laboratoires secrets où se partage l’argent du pétrole».
Il fait ainsi observer qu’à cause de ces «accusations froides», «Abdelkader Messahel, brave soldat Shvek, vient de s’acquitter de sa triste besogne : jeter de l’huile sur le feu», notant qu’«il a les qualités pour ça : la médiocrité de l’esprit, l’arrogance des buffles et l’insensibilité des chasseurs de prime».
Et «Le Matin d’Algérie» de déplorer que «l’Algérie aujourd’hui, gouvernée par des petits esprits, incapables de se servir de ce qui, dans l’histoire des deux pays, unit au lieu de diviser, apaise au lieu de désespérer, de petites créatures maléfiques dont on imagine le bonheur nauséabond d’avoir su trouver un motif supplémentaire pour les peuples algérien et marocain de se déchirer».
LNT avec Map