Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Washington, le 18 octobre 2017 © AFP/Archives JIM WATSON
L’administration Trump ne cherchera pas à bloquer le commerce entre l’UE et l’Iran malgré son refus de certifier l’accord sur le nucléaire iranien, a indiqué le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson dans une interview au Wall Street Journal.
« Le président a été assez clair sur le fait que ce n’est pas son intention d’interférer dans les contrats que les Européens peuvent avoir avec l’Iran », a déclaré M. Tillerson au quotidien américain publié vendredi.
« Il l’a dit clairement: +Pas de problème. Vous faites ce que vous voulez faire+ », a ajouté M. Tillerson.
L’Union européenne s’est montrée déterminée lundi à préserver l’accord nucléaire iranien après sa remise en cause virulente par Donald Trump, plusieurs capitales jugeant ce compromis historique essentiel pour convaincre la Corée du Nord de venir à la table des négociations sur son programme nucléaire.
L’UE s’inquiète pour les entreprises européennes qui ont, certes timidement, commencé à revenir en Iran après la levée des sanctions internationales liée à l’accord.
Si le Congrès américain réimposait ses sanctions, ces entreprises pourraient encourir des poursuites outre-Atlantique.
Selon le Wall Street Journal, les Etats-Unis, qui ont maintenu au courant les Européens de leurs réflexions ces six derniers mois, vont maintenant entamer une discussion sur la suite des évènements.
« Nous allons commencer un processus plus formalisé avec eux, maintenant que (notre) politique a été définie », a indiqué M. Tillerson au quotidien économique.
Selon le Wall Street Journal, ces commentaires semblent destinés à dissiper des préoccupations européennes, selon lesquelles Washington crée délibérément de l’incertitude sur l’avenir de l’accord iranien pour tenir écartées les banques et les entreprises européennes du marché iranien.
Le président américain a refusé la semaine dernière de « certifier » l’accord sur le nucléaire iranien, plaidé pour son durcissement par le Congrès et menacé d’en retirer les Etats-Unis si ses demandes n’étaient pas satisfaites.
Les autres grandes puissances (Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni) signataires de ce compromis historique en 2015 ont unanimement pris sa défense.
LNT avec Afp