Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson se rend ce week-end en Arabie saoudite et au Qatar pour évoquer la crise du Golfe qui oppose notamment les deux pays depuis juin, a annoncé jeudi le département d’Etat.
Après Ryad et Doha, il se rendra à Islamabad et New Delhi, deux étapes déjà annoncées par le département d’Etat, puis fera une halte à Genève sur le chemin du retour de ce voyage qui doit durer jusqu’au vendredi 27 octobre.
Le ministre des Affaires étrangères s’entretiendra avec plusieurs dirigeants saoudiens et qataris. Rex Tillerson s’était déjà rendu dans la région en juillet lors d’une mission au cours de laquelle il avait tenté, en vain, de résoudre la crise entre le Qatar et ses voisins arabes qui l’accusent de soutenir le « terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran chiite.
L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont coupé leur relations diplomatiques avec le Qatar. Doha rejette les accusations et dénonce une tentative de « mise sous tutelle » de sa politique étrangère. Depuis, cette crise d’une gravité sans précédent pour le Golfe est dans une impasse, malgré une médiation du Koweït.
Le président américain Donald Trump, après avoir dans un premier temps donné le sentiment de soutenir l’isolement du Qatar, a proposé sa médiation et a récemment prédit une fin rapide de la crise.
Rex Tillerson participera également à Ryad à la première réunion de la Commission de coordination saoudo-irakienne, l’un des signes du récent réchauffement entre le royaume sunnite et Bagdad, l’Arabie souhaitant limiter l’influence de son ennemi iranien.
Le chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite en Asie du Sud pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump, qui a présenté en août sa stratégie pour le conflit en Afghanistan.
A Islamabad, il évoquera donc avec plusieurs dirigeants « le rôle crucial du Pakistan pour le succès de notre stratégie », selon un communiqué du département d’Etat. Le président Trump a mis une forte pression sur les autorités et l’armée pakistanaises, accusées d’être trop tendres à l’égard des talibans.
A New Delhi, il doit ensuite tenter de mettre en musique le « partenariat stratégique » renforcé que les Etats-Unis veulent avoir avec l’Inde.
Enfin, le secrétaire d’Etat discutera à Genève des crises humanitaires en cours dans le monde avec des responsables du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, de l’Organisation internationale pour les migrations et du Comité international de la Croix-Rouge.
LNT avec AFP