Hiroya Kawasaki, PDG du groupe sidérurgique japonais Kobe Steel, lors d'une conférence de presse à Tokyo, le 13 octobre 2017 © AFP Toru YAMANAKA
Environ 500 sociétés du monde entier sont concernées par les données truquées de produits de Kobe Steel, a estimé vendredi la direction du groupe sidérurgique japonais, sans livrer toutefois de noms de clients touchés.
« Combiné avec le nombre de clients précédemment annoncé, le total va s’élever à environ 500 firmes », a indiqué Yoshihiko Katsukawa, un dirigeant exécutif de Kobe Steel, lors d’une conférence de presse.
Jusqu’à présent le groupe avait estimé que 200 clients environ étaient concernés par ces malversations.
« Nous avons communiqué avec nos clients et discuté des moyens de s’assurer de la sécurité » des produits touchés, a ajouté M. Katsukawa.
À son côté, le PDG de Kobe Steel, Hiroya Kawasaki, a rappelé que le groupe n’avait pas détecté de risques de sûreté jusqu’à présent. « Nous sommes déterminés à agir rapidement et de manière appropriée », si de tels cas venaient à se présenter, a-t-il assuré.
Kobe Steel a par ailleurs indiqué vendredi avoir identifié neuf produits supplémentaires dont les caractéristiques techniques ont été embellies, certains d’entre eux provenant d’usines du groupe en Thaïlande et en Malaisie.
Outre de nombreux groupes nippons, dont le géant automobile Toyota, des groupes étrangers seraient affectés par le scandale Kobe Steel, a affirmé vendredi le quotidien Nikkei, citant notamment l’avionneur européen Airbus et les constructeurs automobiles américains General Motors et Tesla, l’allemand Daimler, le sud-coréen Hyundai et les français Renault et PSA.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de PSA a toutefois assuré que le groupe n’avait « aucun courant d’affaires » avec Kobe Steel.
Également cité par le Nikkei, l’équipementier français Valeo a indiqué à l’AFP qu’il n’était « pas un client direct » du sidérurgiste japonais, mais qu’il continuait d’interroger ses fournisseurs pour vérifier s’ils étaient concernés.
LNT avec AFP