Heurts entre des policiers et des personnes devant un bureau de vote à Sant Julià de Ramis, en Espagne, le 1er octobre 2017 © AFP LLUIS GENE
La Police nationale et la Garde civile espagnoles ont commencé dimanche matin à intervenir pour fermer les établissements accueillant des bureaux de vote pour le référendum « illégal » sur l’indépendance de la Catalogne qui ne l’ont pas encore été, alors que des milliers de personnes étaient massées devant ces bureaux pour participer à cette consultation interdite par la justice.
Les agents de la police ont commencé à saisir des urnes et des bulletins de vote destinés à ce référendum, a annoncé le ministère espagnol de l’Intérieur dans un tweet à 09h00, heure d’ouverture censée des bureaux de votes.
Le délégué du gouvernement central en Catalogne, Enric Millo, a indiqué pour sa part que la Police et la Garde civile sont en train d’intervenir pour fermer les bureaux de vote et saisir les urnes en raison de la passivité des Mossos d’Esquadra (police catalane) dans l’accomplissement de cette tâche.
Les Mossos d’Esquadra avaient l’obligation d’éviter l’ouverture des bureaux de vote, mais cela n’a pas été le cas et « la ligne politique l’a emporté » sur le devoir professionnel, a-t-il fait observer ors d’une conférence de presse à Barcelone.
« Nous nous voyons obligés de faire ce que ne voulions pas faire », a dit Millo, ajoutant que l’objectif des interventions ne sont pas les personnes mais le matériel électoral.
Millo a affirmé que « l’Etat de droit a démantelé le référendum illégal ». « Il n’y a pas de référendum d’autodétermination en Catalogne », a-t-il insisté.
La police est notamment intervenue dans un édifice de Sant Julià de Ramis, dans la province de Gérone (nord de Barcelone), où devait voter le président indépendantiste de la Catalogne, Carles Puigdemont.
De son côté, la police régionale catalane, les Mossos d’Esquadra, ont déjà fermé plus de 90 établissements accueillant des bureaux de vote et saisi plusieurs urnes, rapportent les médias espagnols.
LNT avec agences