Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 13 septembre 2017 au Parlement européen à Strasbourg © AFP PATRICK HERTZOG
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré vendredi ne pas s’attendre, «sauf miracle», à des «progrès suffisants» d’ici la fin du mois d’octobre dans les négociations du Brexit pour commencer à discuter des futures relations commerciales.
«D’ici à la fin d’octobre, nous n’aurons pas de progrès suffisants (…) sauf miracle», a dit M. Juncker, en arrivant à un sommet des dirigants européens à Tallinn.
Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a également exprimé ses réserves. «Il y a clairement une meilleure ambiance venant des négociations», mais «je pense qu’il est évident que plus de travail doit être fait. Nous ne sommes pas à un moment où nous pouvons dire qu’il y a eu suffisamment de progrès, ce qui nous autoriserait à parler de la relation future, du commerce», a-t-il insisté.
Quelques instants, plus tard, la Première ministre britannique Theresa May s’est voulue plus optimiste. «De très bons progrès ont été faits, cela a été clairement établi dans les déclarations faites hier par David Davis et Michel Barnier», respectivement négociateurs en chef du Royaume-Uni et de l’UE.
Elle faisait référence en particulier au dossier des droits après le Brexit des citoyens européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques qui continueront à vivre dans un pays de l’UE.
Ces commentaires ont été faits au lendemain de la clôture d’un quatrième cycle de négociations entre Londres et Bruxelles sur les modalités du divorce, prévu fin mars 2019.
Les négociateurs en chef des deux parties avaient tous deux souligné la «nouvelle dynamique» impulsée à leurs tractations depuis un discours prononcé il y a une semaine par Mme May, dans lequel elle avait présenté de nouvelles propositions.
«Mais nous sommes loin encore d’atteindre le moment – il faudra plusieurs semaines ou plusieurs mois – où nous pourrons constater des progrès suffisants sur le principe de ce retrait ordonné», avait déjà nuancé M. Barnier.
Les Britanniques pressent leurs homologues européens d’accéder à la deuxième phase des négociations, au cours de laquelle pourra être abordée la question de la future relation entre les deux parties, notamment sur le plan commercial.
Les 27 ont lié le passage à cette nouvelle étape, prévue dans un calendrier initial pour l’automne 2017, au constat de «progrès suffisants» dans trois domaines qualifiés de prioritaires : la garantie des droits des citoyens, les conséquences du Brexit pour l’Irlande et le «solde des comptes» entre Londres et l’UE.
LNT avec Afp