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Le taux d’analphabétisme de la population marocaine a baissé de deux tiers sur un demi siècle (54 ans), en passant de 9 personnes sur 10 (87 pc) en 1960 à 3 personnes sur 10 en 2014 (32 pc), indique le Haut-commissariat au plan (HCP) dans une notre d’information sur les aspects socio-démographiques et économiques de l’alphabétisation de la population marocaine publiée à l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation (8 septembre 2017)
Le taux d’analphabétisme, estimé à presque 9 personnes sur 10, soit 87 pc en 1960, est passé à plus de 6 personnes sur 10 en 1982, à 4 personnes sur 10 en 2004 et à 3 personnes sur 10 en 2014, soit 32 pc de la population marocaine, enregistrant, ainsi, une baisse des deux tiers sur un demi-siècle (54 ans), précise le Haut-commissariat au plan dans la note d’information qui s’appuie sur les données issues du recensement général de la population et de l’habitat de 2014.
L’alphabétisation de la population marocaine de 10 ans et plus a connu une importante amélioration depuis l’indépendance induisant une diminution significative de son corollaire l’analphabétisme, se félicite la même source, en relevant que ce phénomène demeure une caractéristique de la population féminine et rurale. Le taux d’analphabétisme est de 41,9 pc pour la population féminine en 2014 au lieu de 22,1 pc pour la population masculine. Ces taux étaient respectivement de 78 pc et de 51 pc en 1982, souligne le HCP.
La même source relève toutefois que 47,7 pc de la population rurale est analphabète en 2014 au lieu de 22,2 pc pour la population urbaine. En 1994, ces taux étaient respectivement de 75 pc et de 37 pc, mettant, ainsi, en exergue la baisse de l’écart entre les deux milieux, fait ressortir la note.
La baisse de l’analphabétisme au Maroc a été plus accentuée chez les jeunes de moins de 25 ans. Le taux d’analphabétisme des populations des 10-14 ans et des 15-24 ans se situe en 2014 à 3,7 pc et 10,8 pc respectivement, au lieu de 36 pc et 42 pc en 1994, soit une baisse de plus de 30 points, poursuit la même source.
Le HCP fait également savoir que malgré la baisse du taux d’analphabétisme, il reste relativement élevé chez les personnes âgées de 50 ans et plus, notamment chez les femmes. Il était estimé à 87 pc en 1994 et se situe encore à 61 pc en 2014. Il est à préciser que le taux relatif au sexe féminin est de 76,4 pc contre 45,6 pc en 2014 pour le taux relatif au sexe masculin.
Et de noter que le taux d’analphabétisme présente des disparités au niveau régional et entre les milieux urbain et rural.
Selon la même source, les régions de Béni Mellal-Khénifra (38,7 pc) et de Marrakech-Safi (38 pc) enregistrent les taux d’analphabétisme les plus élevés, suivies de la région de Fès-Meknès avec 35,2 pc et les deux régions Drâa-Tafilalet et Souss-Massa avec 34 pc.
Avec un taux d’analphabétisme de 20,3 pc, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra vient en tête des régions les plus alphabétisées, suivie par la région de Dakhla-Oued Eddahab avec 23,9 pc d’analphabètes, observe le HCP.
Le reste des régions enregistre un taux d’analphabétisme de moins du tiers de sa population de 10 ans et plus et varie de 32,1 pc dans la région de l’Oriental à 26,4 pc dans la région de Casablanca-Settat, passant par la région de Guelmim Oued noun (31,7 pc), la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (30,8 pc) et la région de Rabat-Salé-Kénitra (28,4 pc), fait remarquer la note.
L’écart de chiffres sur l’analphabétisme le plus important entre le milieu urbain et le milieu rural des régions est enregistré dans la région de Casablanca-Settat avec 30 points en faveur du milieu urbain tandis que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra connaît le plus petit écart avec 7 points de différence, suivie par la région de Dakhla-Oued Eddahab avec 9 points, ajoute le HCP.
Le plus important écart dans le domaine de l’analphabétisme entre la population féminine et la population masculine au niveau régional a été enregistré dans la région de Souss-Massa avec 24 points en faveur du sexe masculin, selon la note.
Par contre, l’écart le plus faible a été enregistré dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, soit 9 points. La région de Laâyoune-Sakia El Hamra vient en deuxième position avec 14 points d’écart en faveur du sexe masculin, conclut le HCP.
LNT avec MAP