M. Carlos Tavarez, président du directoire du groupe PSA (g.), et Moulay Hafid Elalamy ministre de l'Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Crédits : Ahmed Boussarhane
Jeudi 15 juin, le top management du constructeur français PSA et une armada de responsables étatiques marocains se sont retrouvés sur le site gharbaoui de PSA pour une visite des lieux. Sans équivoque, les deux parties ont tenu à souligner que ce projet industriel de PSA s’accomplit à une cadence soutenue, selon le calendrier prévisionnel des actions programmées et les engagements pris de part et d’autre. C’est dire que côté travaux et gros oeuvres, point d’inquiétude.
M. Carlos Tavarez, Président du directoire du Groupe PSA, ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction, soulignant le respect du planning de réalisation de ce grand projet industriel : « Ce projet, qui bénéficie d’un soutien exemplaire des autorités marocaines, contribue à l’ambition commerciale de la région Afrique Moyen-Orient de vendre un million de véhicules par an à l’horizon 2025, et de produire pas moins de 70% des véhicules dans cette région ». Et de faire savoir que PSA vise à étendre son activité au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), notant le rôle fondamental de la région MENA dans la dynamique de croissance du groupe dont le volume des ventes a doublé durant la période 2014-2016. La dynamique que connaît l’industrie automobile au Maroc constitue l’un des facteurs clés qui permettront au groupe de réaliser ses objectifs concernant cette usine, à savoir la production de voitures de haute qualité et dans des conditions économiques optimales, explique-t-il.
Pour sa part, le Ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, M. Moulay Hafid Elalamy, a tenu à préciser que l’usine Peugeot-Citroën, dont les travaux ont été lancés au niveau de la zone franche de Kénitra (Atlantic Free Zone), table sur une production annuelle de 200.000 véhicules.
Cette usine, dont les travaux prendront fin en 2019, devrait générer environ 3.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects, a précisé M. Elalamy, pour qui ce projet constitue un pilier fondamental du développement de l’industrie automobile au Maroc, laquelle connaît une croissance continue depuis ces dernières années.
Cette usine, a-t-il assuré, devrait permettre d’atteindre un taux d’intégration local de 60% dès son lancement et de 80% ultérieurement, ce qui bénéficierait aux fournisseurs locaux des équipements automobiles et aurait un effet favorable sur la concurrence entre l’ensemble des intervenants de ce secteur : « Nous avons l’intention d’atteindre une capacité d’un million au début des activités de production ».
Et de conclure que le Maroc met à la disposition du groupe français, l’ensemble des ressources humaines et techniques dont il a besoin afin de mettre en œuvre ce projet industriel, qui fait l’objet d’un protocole d’accord signé le 19 juin 2015 entre Peugeot-Citroën et le Royaume. Pour rappel, les travaux de construction de cette usine, dont la surface dépasse les 54 hectares, devraient s’étaler sur 30 mois et mobiliser 1.500 ouvriers et 100 entreprises.
H.Zaatit